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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 23:19

De graves incidents et violences –attaques incendiaires par des hommes cagoulés- sont survenus au Chili dans la région de Araucanía, à 600 km au sud de Santiago ces derniers jours. Le pouvoir politique montre du doigt le peuple Mapuche, considérant ces actes comme terroristes, et le président Piñera a déclaré qu’il sera fait usage “de tous les instruments légaux que le gouvernement considère utiles, opportuns, et en rapport- avec les circonstances pour les utiliser. nous pensons aujourd’hui que le plus utile que nous avons comme instrument juridique est justement le recours à la loi antiterroriste”.

Mais le directeur du programme des Droits Indigènes de la Fondation Chile 21, Domingo Namuncura, a assuré que les responsables de ces attentats n’ont aucun lien avec la culture ni avec les convictions religieuses du peuple Mapuche et que ces attentats sont le prétexte qu’utilise le gouvernement chilien pour criminaliser les revendications mapuches, qui durent depuis des décennies, sur leur terres ancestrales, sans voir leurs droits reconnus.

L’application de la loi antiterroriste dans cette zone, s’accompagne aussi de la nomination d’un procureur spécial , de l’accroissement des effectifs de police , de la création d’une zone de contrôle jour et nuit et de la requalification juridique des faits survenus les semaines passées.

El Correo d’après Pulsar, 7 Janvier 2013 ;

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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 12:57

CUBA

Le président du Conseil d’État et du Conseil des ministres, le général d’armée Raul Castro, a raccompagné à l’aéroport le président de la République du Pérou, M. Ollanta Moisés Humala Tasso, au terme de sa visite officielle à La Havane

ACCORDS DE COOPÉRATION

Trois accords appelés à renforcer la coopération technique, judiciaire et en matière d’éducation ont été conclus entre les gouvernements de Cuba et du Pérou, dans le cadre de la visite à La Havane du président de ce pays d’Amérique du Sud Ollanta Humala.

De l’avis du chef de la diplomatie péruvienne José Beraun, qui a paraphé les trois documents, « ces accords revêtent une grande importance pour la vie et le développement de nos concitoyens ».

Il s’est félicité de l’impact positif de ces mécanismes, non seulement sur les relations cordiales et d’amitié entre nos deux pays, mais aussiparmi les jeunes professionnels, ainsi que sur nos relations bilatérales en général.

Au siège du ministère des Relations extérieures, à La Havane, les deux parties ont signé un accord complémentaire de l’Accord de base de coopération technique, qui permettra de développer les échanges dans les sphères de l’éducation, la santé, le sport, la science, la gestion des risques de catastrophes et la culture. Ce document a été paraphé, pour la partie cubaine, par le Premier vice-ministre du Commerce et des Investissements étrangers, Orlando Hernandez.

La Havane et Lima ont également conclu un accord pour la reconnaissance ou l’homologation d’études, de titres et de diplômes dans l’enseignement supérieur, qui a été signé par M. Beraun et le vice-ministre cubain de l’Enseignement supérieur Oberto Santin.

Durant la cérémonie, les deux parties ont également ratifié le Traité d’assistance judiciaire en matière pénale, qui a mis en vigueur l’accord conclu en 1999 pour la coopération en matière de lutte contre les délits relevant des autorités judiciaires des deux pays. Cet accord a été paraphé par le vice-ministre péruvien des Affaires étrangères et son homologue cubain Rogelio Sierra.

Lors d’un apparté avec la presse, le vice-ministre péruvien a souligné l’importance de la visite du président Ollanta Humala à Cuba, qui témoigne de « l’intérêt et de la vocation de travail conjoint, d’amitié et de cordialité de nos deux pays, grâce à ces actions qui seront profitables à nos deux peuples ». (Tiré de Juventud Rebelde)


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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 20:27
Edition du 21/01/2013
 
Le navire d'Alacatel-Lucent qui a assuré le pose du câble ALBA-1 entre Cuba et le Vénézuela

Le navire d'Alacatel-Lucent qui a assuré le pose du câble ALBA-1 entre Cuba et le Vénézuela

La semaine dernière, Cuba a activé son câble Internet sous-marin, mais seulement pour une circulation à sens unique selon le cabinet d'études Renesys.

Jusqu'à présent le trafic Internet à Cuba était assuré via des connexions satellites avec un débit limité et des temps de latences importants. La mise en chantier en 2007 d'un câble sous-marin en fibre optique reliant Cuba et le Venezuela était censée désenclaver l'île toujours soumise à l'embargo des États-Unis. Et selon le cabinet d'études Renesys, qui suit les tables de routage dans le monde, le trafic Internet est aujourd'hui plus fluide à Cuba. Le câble sous-marin serait enfin entré en service. La société espagnole Telefónica a commencé l'acheminement du trafic Internet pour le compte de la société d'État cubaine de télécommunications, l'Empresa de Telecomunicaciones de Cuba SA (ETECSA) assure un des ingénieurs de Renesys, Doug Madory, sur son blog professionnel.

La pose d'un câble sous-marin entre Cuba et le Venezuela a commencé en 2007 sous l'appellation «Alternativa Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América» ou ALBA-1 pour faire court. La Jamaïque est également reliée à un des noeuds de ce câble ALBA-1. En raison de nombreux retards, la construction ne fut achevée qu'en 2011, et même alors, Cuba a continué d'utiliser ses 3 fournisseurs d'accès Internet par satellite, écrit M. Madory.

Une architecture asymétrique


Renesys, qui analyse les données de routage Internet pour améliorer les performances réseau de ses clients, a vu Telefónica commencer à délivrer des paquets de données à Cuba la semaine dernière. Mais les données semblent seulement arriver à Cuba, mais ne pas transiter par Telefónica pour quitter le pays, écrit encore Doug Madory. Les temps de latence sont toutefois encore relativement élevés, avec une moyenne de 480 ms, ce qui signifie que le gouvernement cubain continue de privilégier les connexions satellites pour les requêtes des Internautes, assure encore l'ingénieur. Les connexions par satellite sont généralement plus lentes que les connexions filaires. Si les données étaient transmises uniquement par câble sous-marin, les temps de latence entre Cuba et les pays voisins devraient être inférieurs à 50 millisecondes, précise M. Madory. À titre de comparaison, il faut 60 ms à un paquet de données pour traverser l'océan Atlantique et 110 ms pour traverser le Pacifique.

Doug Madory estime donc que la conception ou la configuration utilisée par Telefónica est peut être mauvaise et ne peut donc assurer que le trafic Internet entrant à Cuba par l'intermédiaire de l'ALBA-1. Ce qui signifie le pays doit encore s'appuyer sur les connexions par satellite pour le trafic sortant. « Bien que l'activation du câble de l'ALBA-1 soit une bonne première étape pour fournir un meilleur lien à Internet à l' ETECSA, le manque d'accès grand public à Internet sur l'ensemble de l'île continuera probablement».

Quant à la question de savoir si Cuba applique tout simplement une politique de censure, Madory écrit que ce n'est probablement pas le cas. Les pays qui utilisent des moyens techniques pour contrôler le contenu sur Internet utilisent des outils facilement repérables. « Le trafic ralentit durant les périodes très actives où tout le monde est réveillé et utilise Internet, et les outils de censure [Deep Packet Inspection] ont du mal à suivre le rythme». Les modèles de latence relevés à Cuba semblent « très similaires aux modèles asymétriques des satellites que Renesys a observés dans le passé, conclut M. Madory.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 19:48

L’opposition avait appelé le peuple "à prendre Caracas" en déferlant dans les rues de la Capitale le 23 janvier.
Elle vient d’appeler finalement à prendre...un parc : le parc Miranda.
Dégringolade de plusieurs marches, bide et poudre d’escampette !

Les anti-chavistes sont obsessionnels. Ils voudraient bien déstabiliser le pays, mais nous ne sommes plus en 2002 lorsqu’ils provoquèrent un coup d’Etat et la paralysie de l’industrie pétrolière....Depuis, la révolution s’est consolidée, a mûri..

Les "escualidos" (de droite et sociaux démocrates) avaient prévu, par une marche géante, de prendre Caracas le 23 janvier...Leur coordination, la Mud, vient d’appeler finalement à prendre...un parc : le parc Miranda. Elle a dégringolé de plusieurs marches ! Cela s’appelle prendre un bide et la poudre d’escampette ! La mobilisation étant défaillante, les anti-chavistes se replient et en incriminent le gouvernement qui préparerait, selon eux, des "actions violentes"...Les seules actions violentes d’importance ont eu jusqu’à présent lieu en 2002, précisément à l’initiative de cette opposition putschiste.

La vérité est qu’une fois de plus, le peuple n’a pas suivi l’oligarchie ; le PSUV a fait appel aux travailleurs, aux jeunes, aux pauvres, vigilants et mobilisés en permanence, enfin maîtres et protagonistes de leur destin, et qui ne lâchent pas la rue.. Au Venezuela "la rue appartient au peuple" et pas question de la laisser à l’oligarchie. Le 23 janvier, une nouvelle vague rouge déferlera sur Caracas et toutes les grandes villes.. Si provocations il y a eu récemment, ce sont des groupes de casseurs, manipulés par l’extrême droite, qui l’ont provoquée dans les Etats du Tachira et de Mérida. Quelques centaines d’étudiants ont été utilisés par elle et la MUD comme "chair à canon" pour attaquer et détruire des centres sociaux, des sièges d’organismes publics, des magasins...

Le 23 janvier est une date très importante au Venezuela ; c’est l’anniversaire de la fin de la dictature de Pérez Jiménez, en 1958, à la suite d’un soulèvement civico-militaire, d’une grève générale et d’un fort mouvement populaire, vite frustré, à l’appel d’une Junte Patriotique. C’est après cette crise que fut signé, le 3 octobre 1958, le Pacte de "Punto Fijo", afin de pérenniser le système capitaliste ; le pacte entre chrétiens et sociaux démocrates (COPEI et AD), excluait le Parti communiste ; ils allaient désormais alterner au gouvernement et pratiquer grosso modo la même politique...Depuis, la "chanson" est devenue un "tube" international : l’alternance des cravates, le merkosarkohollandisme, le faux et trompeur "bipartisme", véritable parti unique à deux têtes...Hugo Chavez et un groupe de jeunes militaires "bolivariens" mettront fin à l’orgie des riches, au festin consensuel, à l’accaparement de la "rente pétrolière" par une poignée de nantis ; fin à la faim, à la soumission à Washington, à la "VENEZUELASAOUDITE".

Jean Ortiz

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http://www.legrandsoir.info/nouveau-revers-pour-l-opposition-venezuelienne.html
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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 10:51

La Havane, 19 janvier (RHC)- L’Union Européenne a condamné le blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis à Cuba.

altElle a ajouté que lors du Sommet Union Européenne- CELAC, qui se tiendra prochainement, elle lancera un appel à l’élimination des obstacles au libre commerce.

« Pour ce qui est de l’UE, il n’y a pas le moindre doute –nous avons indiqué à de nombreuses reprises-, chaque année, que nous sommes contre les mesures à caractère extraterritorial qui entravent le commerce, Cuba figure parmi ces cas » a signalé Tomás Duplá del Moral, directeur pour les Amériques du Service Européen d’Action Extérieure.  

Répondant à une question de l’agence de presse Prensa Latina au cours d’une vidéoconférence  sur la rencontre, qui se tiendra les 26 et 27 janvier à Santiago du Chili, Tomás Duplá del Moral a relevé qu’à ce sommet avec la CELAC, l’Europe défendra le libre commerce entre les pays.  

« Je ne peux pas dire si ce thème spécifique se trouvera ou non dans la déclaration finale, car ce document fait l’objet de négociations, mais il n’y a pas le moindre doute au sujet de la position de l’UE à ce sujet » -a-t-il ajouté.

Depuis plus de 50 ans, le gouvernement des Etats-Unis maintient contre Cuba un véritable siège économique dont le caractère extraterritorial marqué a entraîné des sanctions contre des banques et des entreprises européennes qui ont des relations d’affaires avec Cuba.

Le blocus étasunien est condamné, depuis 1992, par l’Assemblée Générale de l’ONU. En 2012, 188 pays ont voté pour la résolution demandant la levée de ce siège criminel.

 

Par Reynaldo Henquen

 

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 18:27

La Havane, 19 janvier (RHC)- Le vice-ministre des affaires étrangères de Cuba, Abelardo Moreno, a signalé que notre pays donnera un élan à la solidarité dans la région pendant qu’il occupera la présidence tournante de la CELAC, la Communauté des États Latino-américains et Caribéens.

altAu cours d’une conférence de presse qu’il a donnée ici, à La Havane il a précisé :

« Nous allons assumer la présidence tournante de la CELAC le 28 janvier au Premier Sommet de cette organisation, qui se tiendra à Santiago du Chili. Nous sommes d’avis que la CELAC peut continuer à avancer sur la voie de sa consolidation. Compte tenu de la portée et du caractère de la CELAC, nous ne pouvons pas prétendre qu’elle se consolide en un an,  ni au cours de celui qui s’est écoulé ni sous la présidence de Cuba en 2013. Nous continuerons à travailler dans les secteurs prioritaires qui seront définis dans le plan d’action et, en même temps, sur le plan politique et en matière de collaboration. Nous essaierons de modifier d’une quelconque façon la conception de la collaboration en Amérique Latine et dans les Caraïbes pour faire de la solidarité  le maître mot. Nous travaillerons afin que l’Amérique Latine et les Caraïbes soient conçus comme une zone de paix dans laquelle les conflits et les différends seront réglés par la voie pacifique de la négociation et du dialogue. Nous mettrons un accent particulier sur l’éducation environnementale et sur la culture.  

Le 7 février se tiendra à La Havane la première réunion des Ministres de l’éducation de la CELAC.

Nous emprunterons une voie permettant de consolider progressivement la communauté ».

Michele Claverie

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 09:04
Un des objectifs du plan socialiste 2013-2019 soumis par Hugo Chavez lors des élections présidentielles et approuvé par la majorité le 6 octobre 2012, est la souveraineté alimentaire. En 1998, avant la révolution, la production annuelle d’aliments était de 13 millions de tonnes. Elle en atteint aujourd’hui 24 millions, soit près du double. La réforme agraire et, dans les deux dernières années, l’octroi de crédits aux petits et moyens producteurs par le biais de la « Grande Mission AgroVenezuela » ont permis à 600 mille familles de se consacrer à la production agricole et à l’élevage.
Derrière ces chiffres il y a les visages et les voix d’êtres humains invisibles dans les médias occidentaux.

mapapolitico

Dans l’ouest du pays, à la frontière avec la Colombie, s’étend l’état d’Apure. Quelques kilomètres avant le village de Guacas, là où le fleuve Apure marque la frontière avec l’État de Barinas, fonctionne depuis trois ans l’Unité de Production socialiste Jorge Eliécer Nieves qui fait partie de la ville communale Simón Bolívar.

Pivot de cette unité agricole et d’élevage : une longue maison couleur de terre. Au fond de ces installations, des enclos et une structure en cours de construction où fonctionnera la cantine des travailleurs; un peu plus loin, des étangs pour la pisciculture des « cachamas ».

Ni patrons ni employés

La chaleur du « Haut Apure » laisse filtrer un vent frais. Amparo s’approche lentement, offre d’une voix douce, timide, quelque chose à boire. Cette femme d’un peu plus de cinquante ans, aux cheveux noirs et brillants, revient avec une limonade glacée.

Il y a trois ans, le conseil comunal “Jorge Eliécer Nieves” a mis en marche son unité productive. Actuellement celle-ci compte 32 têtes de bétail qui produisent entre 72 et 74 litres de lait par jour, 11.500 alevins de «cachamas», poissons qui seront prêts pour la vente dans six mois, à quoi il faut ajouter des hectares de riz, de manioc, de haricot et de maïs, ainsi qu’un projet d’auto-construction qui donne ses premiers résultats : aux alentours de Guacas, six logements de trois pièces, aux espaces amples, sont sur le point d’être achevés.

Willy Ríos, 24 ans, est ingénieur de production et travaille depuis le début dans le projet. Quatre jours par semaine il se charge avec ses compagnons de produire pour la communauté elle-même mais suivant un modèle éloigné des paramètres capitalistes.

“Nous commençons à huit heures du matin et nous planifions le travail tous les 15 ou 20 jours en commissions” explique ce jeune homme maigre, direct, coiffé du chapeau « llanero ».

Son histoire ressemble à celle de ses compagnons : “Avant je travaillais pour le privé, pour les capitalistes. Aujourd’hui il n’y a ni patron, ni employés : ce qu’on a dans le sang, c’est le côté social, le travail en communauté, apprendre et tenter de construire un modèle de production différent. Dans le capitalisme tout se résume à donner des ordres ou à obéir. Ici c’est plus humain, au lieu d’exploiter l’autre, on discute avec lui”.

Du total de la production laitière que génère cette unité, la majeure partie est vendue à prix solidaire aux habitants, et le reste est commercialisé, comme les poissons. Les excédents reviennent à la communauté. Willy : “Nous les utilisons pour améliorer la qualité de vie. Si un compagnon a besoin d’argent pour un transfo électrique, on le prend dans les excédents”.

Un schéma nouveau

Willy et Yorlis Fernández, membre du mouvement social paysan Frente Nacional Campesino Ezequiel Zamora (FNCEZ), précisent que « dans l’unité 25 familles travaillent trois ou quatre jours par semaine sur les terres collectives. Ce rythme permet de consacrer le reste du temps aux terrains de 50 hectares que chacune d’elles possède en propre et où elle produit pour son bénéfice personnel. Si quelqu’un a besoin d’aide pour sa production  familiale, il y a toujours cinq ou six compagnons disponibles. Tout ce qu’on produit sur une terre collective est destiné à l’ensemble des habitants ».

Le changement passe aussi par le refus d’utiliser des produits agro-toxiques ou des concentrés alimentaires pour les poissons. Dans le premier cas le débroussaillage se fait manuellement, dans le second les poissons sont alimentés avec du maïs, des fleurs, du manioc et des haricot, produits sur place.

En ce qui concerme les salaires, Willy explique : “Ceux qui travaillent n’ont pas de salaire fixe parce que nous tentons d’appliquer un autre modèle de production, différent des méthodes capitalistes. Ici nous gagnons tous la même chose, notre revenu hebdomadaire provient de la vente du lait, il est réparti entre tous les associés. Nous travaillons pour améliorer la production, ce qui permet d’augmenter notre revenu. Même chose, en augmentant le poids des poissons, nous vendons un peu plus. Ce n’est pas un salaire fixe pour chacun sinon nous retomberions dans : « Je te fais exécuter telle tâche, et je te paie pour ça. Ce n’est pas l’idée”.

Comme la vie en général dans l’unité, le processus d’auto-construction de logements est soumis à des assemblées qui discutent les plans : “la communauté a créé l’association coopérative Zamora Vive 2011 – explique Willy -, la mairie de la municipalité Pedro Camejo nous a donné les matériaux mais nous avons dessiné les plans nous-mêmes, le système de distribution des eaux, des égoûts, l’électricité, les modèles de toits et de fenêtres. Nous avons produit nous-mêmes les blocs. Tout s’est fait en nous appuyant sur le potentiel propre du conseil communal. Certains d’entre nous sommes forgerons, d’autres maçons, électriciens… Nous avons économisé la mise sous contrat d’ingénieurs, ce qui permet de construire plus de logements. Nous en sommes à six maisons qui vont être réparties aux habitants ».

« Nous associer entre compagnons, discuter des problèmes qui nous touchent et voir ensemble comment les résoudre, bref, vivre ensemble est toujours préférable même si dans les discussions en assemblées nous avons des visions différentes. Ensuite nous travaillons sur la base des plans approuvés, nous nous retrouvons les après-midis ou les fins de semaine pour une partie de foot. Même le terrain de foot a été auto-construit”.

Jusqu’à Guasdualito s’étend la cité communale Simón Bolívar, expérience née quelques mois après un moment complexe pour le pays : la réforme constitutionnelle proposée par le gouvernement du président Chávez venait d’être rejetée lors du référendum. Le mandataire national visita la grande propriété d’El Cedral. Un groupe du Frente Nacional Campesino Ezequiel Zamora lui remit en mains propres la proposition de créer une cité communale.

A partir de cette rencontre, et sur la base de la Loi des Communes, l’initiative a pris corps en regroupant les huit communes des secteurs de San Camilo, Urdaneta et Guasdualito, dans la municipalité de Páez. A cette expérience s’ajoutent d’autres de nature semblable organisées par le FNCEZ, comme une commune à Biruaca, dans le « Bas Apure » et six communes dans la zone urbaine de Guasdualito, ces dernières étant formées par 36 conseils communaux.

Dans la zone urbaine, grâce à un financement du budget participatif de la mairie de Guasdualito, les communes organisent des coopératives de coordonnerie, de fabrication de jeans et une petite usine de plastique. Fernández reconnaît que le principal obstacle est que dans une économie encore majoritairement privée, il faut “une plus grande assistance technique, savoir comment administrer, comment lutter dans le cadre d’une économie de marché traditionnelle, à partir d’une entreprise formée de personnes qui n’ont pas de connaissances en économie et en marketing ». La coopérative de chaussures est celle qui marche le mieux, selon Fernández. Les paires de chaussures de cuir sont vendues à cent bolivars pièce, ce qui leur a permis d’organiser des opérations de vente à San Fernando de Apure et à  Caracas.

Avant que s’allume l’enregistreur et que filent les heures de questions en réponses, les militants locaux du FNCEZ offrent à boire, installent des chaises et montrent avec fierté le local de la FM 96.3, la radio « Bolívar Vive ». Parmi les lignes stratégiques de cette organisation, la communication joue un rôle fondamental.

“Auto-gouvernement”

Le but avoué de la cité communale est l’auto-gouvernement. Un objectif que les membres du  FNCEZ comprennent comme “la prise de décisions en assemblées d’habitants, la formation socio-politique, le développement d’une culture du travail comme moteur fundamental, et la conscience que chacun doit atteindre chacun sur sa responsabilité collective. »

Braulio Márquez, depuis le studio de la radio associative, explique: « Nous comprenons que le gouvernement national ne peut tout nous donner, qu’il nous appartient de jeter les bases d’une culture nouvelle, de valeurs socialistes. Cela signifie que nous devons tous nous engager parce que c’est au peuple d’assumer le rôle central. Il serait contradictoire que le gouvernement fasse tout à notre place; nous devons être nous-mêmes le gouvernement, non pas faire partie du problème mais de la solution ».

Dans la cité communale le fonctionnement se base sur des réunions et sur les activités de travail : « une famille apporte une tôle d’acier, l’autre un sac de ciment, une autre une quantité de blocs, un jour on se réunit et nous construisons ensemble la maison communale ».

C’est en suivant cette méthode qu’ont été auto-construits les logements mais la population se charge aussi du maintien des voies d’accès et des câbles électriques.

Quand la cité communale a fait ses premier pas, le gouvernement national a collaboré pour mener le diagnostic de la zone et pour financer les projets initiaux. La cité a reçu un ensemble de machines telles qu’élévateurs, remorques et camions. « Par exemple, explique Márquez, si une machine de type Patrol, qui sert à labourer, est remise à une commune, tous les habitants deviennent responsables de son entretien et de l’appui au chauffeur et à l’opérateur. Si la machine est abîmée, c’est la même commune qui doit financer sa réparation. C’est ainsi que les habitants assument eux-mêmes les problèmes, cette culture a déjà généré une nouvelle conscience ».

Leandro Albani, AVN.

Traduction de l’espagnol : Thierry Deronne

Sources :  http://www.avn.info.ve/node/151948 et http://www.avn.info.ve/contenido/autogesti%C3%B3n-y-producci%C3%B3n-comunal-caracterizan-ups-jorge-eli%C3%A9cer-nieves

URL de cet article : http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/01/19/auto-gouvernement-et-production-communale-aux-confins-du-venezuela/

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 19:22

Par Michele Claverie 

Caracas,17 janvier (RHC- Granma)- Le vice président Exécutif du Venezuela, Nicolas Maduro, a transmis depuis Caracas, les remerciements du chef de l’Etat, Hugo Chavez, à la Force Armée Nationale Bolivarienne pour son amour et sa loyauté au service de la Patrie.

altLors de la présentation des propositions de ce secteur au Plan de la Patrie dans la période 2013 à 2019, Nicolas Maduro a rappelé que grâce à l’œuvre de la Révolution Bolivarienne et du Commandant Chavez, le peuple vénézuélien compte aujourd’hui sur une vraie Force Armée Nationale qui n’est pas au service de la bourgeoisie.

Pour sa part le ministre vénézuélien de la Défense, Diego Molero,  a lu un manifeste dans lequel il garantit que ces forces armées continueront de collaborer totalement avec les institutions du pays pour le développement normal de la Patrie.

Les membres de l’armée bolivarienne  ont signalé qu’ils respecteront et feront appliquer la décision du Tribunal Suprême de Justice de permettre que le président Hugo Chavez revienne au pays quand il aura terminé à La Havane son rétablissement après une intervention chirurgicale le 11 décembre dernier.

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 19:11

Par Jean-Guy Allard

Tiré de Cubadebate


Ils ne cachent plus leur consternation: les mêmes hommes politiques qui, durant des décennies ont diffamé Cuba en brandissant la phrase “ils ne peuvent pas voyager”, qui fabriquaient des lois criminelles invitant les Cubains aliénés à se lancer à la mer, cherchent désespérément maintenant à interdire l’arrivée aux États-Unis des Cubains de l’île. Dans le cas de ceux qui arriveront à y entrer, ils envisagent de leur interdire de retourner en visite à Cuba.

altTel est pris qui croyait prendre. Les congressistes cubano-américains sont devenus des victimes des pièges qu’ils ont élaborés en pleine guerre froide, lorsque la Révolution cubaine, isolée criminellement par le blocus, a été obligée de se protéger par tous les moyens possibles y compris par des lois migratoires restrictives.

La structure politique  construite pour servir les plans annexionnistes yankees contre Cuba, est en alerte et cherche à trouver une solution à ce qui s’annonce comme une invasion dangereuse de ceux qu’elle prétendait défendre.

“Une fois l’entrée en vigueur des nouvelles lois cubaines d’immigration, le 14 janvier, un Cubain pourra sortir de Cuba pour une période de 2 ans sans perdre la résidence. Il pourra passer un an et demi aux États-Unis et obtenir sa résidence ici- explique à Washington, une experte étasunienne dans les questions migratoires.

“On créera ainsi un nouveau type de Cubano-américain, ayant la double résidence, de telle sorte que la Loi de Rajustement cubain, CAA, de par son sigle en anglais, sera obsolète et aura des effets contraires à ceux escomptés. Les Etats-Unis sont forcés de changer de façon urgente leur politique « cubaine » pour éviter que cela n’arrive. Et cela, au milieu du débat sur la réforme de ses lois migratoires”.

Incroyablement, dans les derniers paragraphes d’une interview accordée à ses amis de la presse “anticastriste” subventionnée, la chef de la politique anti cubaine au Capitole, IIelana Ros-Lehtinen vient de se prononcer pour une révision de cette loi, jusqu’à présent intouchable et qui a été une pièce clef dans le brouillamini des lois contre Cuba.

Appuieriez-vous un changement pour fermer les brèches que représente cette loi pour des personnes qui prétendent être poursuivies et qui après voyagent fréquemment à Cuba ? –lui a demandé le reporter (connu pour sa collaboration avec la Voix des Amériques et Radio Martí).

La réponse de Ros-Lehtinen a été aussi tordue qu’un pretzel new-yorkais ou un buñuelo havanais.

“Oui, je suis en faveur d’un changement de la CAA pour ceux qui usent de ce bénéfice singulier et unique, destiné uniquement à des Cubains, qu’ils ne puissent retourner en voyage à Cuba ”. Elle a ensuite ajouté un raisonnement qui aurait pu être fait il y a longtemps: “On ne peut pas affirmer qu’on pourrait être poursuivi et en même temps, aller en visite ”.

En juin, le représentant David Rivera, avait déjà défendu la nécessité de réformer la CAA avec des mesures annulant la résidence permanente aux réfugiés cubains qui visitent l’île, durant les 5 premières années après leur entrée aux États-Unis. Les élections fédérales ont jeté le controversé Rivera – qui fait l’objet d’une enquête pour plusieurs charges de corruption- à la grande poubelle d’ordures de l’histoire, conjointement avec son projet de loi.

La loi de rajustement cubain, approuvée en 1966, accorde la résidence aux États-Unis à tout Cubain étant parvenu dans son territoire, alors que des centaines de Mexicains sont accueillis dans la “terre de la liberté » par les rifles des garde frontières ou d’autres tueurs à gages du système répressif national.

Le Nuevo Herald, fine fleur du journalisme de Floride, titre, sans se rendre compte de sa gaffe: “Les USA demandent aux Cubains de ne pas se lancer à la mer, suite à la réforme migratoire ”.

Le texte se base sur des déclarations de William Ostick, porte parole du Département d’Etat pour l’hémisphère occidental, qui reconnaît que les nouvelles règles migratoires cubaines pourraient entraîner des «  changements » dans le flux migratoire depuis l’île.

L’article précise que “ les États-Unis  maintiendront “sans changements”, leurs conditions pour livrer des visas, mais il ajoute de façon paradoxale que “ les citoyens cubains auront besoin d’un visa ou d’un permis pour entrer dans ce pays ”.

On ne parle pas cependant de la panique qui touche cette fois-ci les Caïds des corporations professionnelles qui imposent toute une série de normes, d’études, d’examens, pour permettre l’accès à leur marché. Ils sont en train de voir comment ils enlèvent les privilèges octroyés jusqu’à présent, dans ce secteur aussi, pour encourager l’immigration des Cubains.

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 11:18
 

La Havane, 12 janvier, (RHC).- La présidente Cristina Fernandez qui s’est rendue dans notre pays pour exprimer sa solidarité avec son homologue vénézuélien, Hugo Chavez, qui se remet d’une opération à La Havane a été reçue par le président Raul Castro et par le leader historique de la Révolution, Fidel Castro.

Durant la rencontre à laquelle a assisté aussi le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, Cristina et ses interlocuteurs ont analysé la marche des relations bilatérales. Ils ont abordé d’autres thèmes d’intérêt régional et international.

Granma notre principal quotidien publie aujourd’hui des photos de la rencontre.

À son arrivée dans notre capitale, la présidente argentine a déclaré à la presse.

« Je me réunirai avec des proches de mon camarade et cher ami Hugo Chavez. Cette visite n’a pas pour but de faire des commentaires ou de donner des interviews, il s’agit d’une visite de solidarité et d’accompagnement envers un compagnon, un ami, une personne qui a tant aidé l’Argentine lorsque personne ne l’aidait ».


 
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Qui Sommes-Nous?

  • : alouest-lesoleilseleve.over-blog.org
  • : Le M'PEP (Mouvement Politique d'Emancipation Populaire) revendique la souveraineté nationale, condition d'une politique internationaliste basée sur la coopération entre les Etats. Le M'PEP 74 s'intéresse aux processus politiques en Amérique latine. Ses colloques s'appuient sur la réflexion de Sylvie Carrasco, professeure d'espagnol qui a traversé ces pays à la rencontre de leurs peuples. Appréciez les évolutions de l'Amérique latine n'en déplaise aux zélateurs de l'Empire !
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