La Havane. 10 Janvier 2013

LE président d'Équateur, Rafael Correa, n'écarte pas la possibilité d'un attentat de la CIA contre lui, à la veille des élections présidentielles.

Le président Correa s'est référé aux récentes critiques faites par le journaliste chilien, Patricio Meryem, qui a révélé les plans supposés de la CIA concernant un attentat contre le président de l'Équateur.

« Cette hypothèse est tout à fait plausible, dans la mesure où cela s'est déjà produit en Amérique latine auparavant », a déclaré Correa.

Il a déclaré être soulagé après les déclarations de l'ambassadeur nord-américain à Quito, Adan Namm, qui a affirmé que « jamais » son gouvernement ne serait capable d'interférer dans le processus électoral que vit l'Équateur.

« Il en est certainement ainsi », a reconnu Rafael Correa, qui, cependant, a précisé : « Ce qu'ils ne disent pas c'est ces agences possèdent leur propre agenda, que même le président ignore. »

« Nous tenons pour sûr que la campagne va être extrêmement dure » a admis le président, qui n'exclut « aucune éventualité », ni quelque type d'action de déstabilisation qui pourrait atteindre physiquement le Président » car, a-t-il souligné, « l'opposition sait qu'elle ne peut pas nous vaincre dans les urnes ».

Correa a fait cette déclaration alors qu'il était dans la province de Guayas durant l'une des tournées électorales qu'il réalise à travers le pays dans le cadre de sa campagne pour les élections présidentielles du 17 février prochain, à l'issue desquelles sera désigné le chef de l'État pour la période 2013-2017. L'actuel président apparaît comme favori dans les enquêtes avec une différence de 20 points sur son adversaire le plus proche, l'ancien banquier, Guillermo Lasso.

Le mois dernier, l'ambassadeur britannique en Ouzbekistan, Craig Murray a dénoncé le fait que la CIA investisse 87 millions de dollars, en grande partie des fonds du Pentagone utilisés « pour influencer les élections équatoriennes », ce qui, assure-t-il, « va permettre à l'opposition de mener sa campagne sur fond de subordination et de chantage à l'égard des médias et des fonctionnaires ». (Tiré de CubaDebate)

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