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16 mars 2015 1 16 /03 /mars /2015 11:27

Vendredi 13 mars, à la Maison des Associations à Genève, l'ALBA-SUIZA  organisait une soirée de témoignages et débat avec des familles victimes de l’opposition putschiste au Venezuela (Comité de Victimas de la Guarimba y el Golpe Continuado) et un représentant de l'ONG «Derechos humanos del sur».
Devant une salle comble, M. Walter SUTER, ancien ambassadeur suisse au Venezuela et membre du comité ALBA-SUIZA, a introduit brièvement la soirée en concluant son intervention avec  ces phrases : «Le Venezuela une menace pour les Etats-Unis ? Le Venezuela doit retrouver paix, harmonie, dialogue. L'UNASUR et la CELAC sont solidaires avec le Venezuela pour que l'opposition accepte le jeu... mais on verra si les élections (de septembre) auront lieu... »


Le Comité est né du silence et de l' »invisibilité » de l' histoire d'un groupe de victimes et de proches qui ont perdu un être cher dans les années 2013 et 2014 et qui ont décidé de s'organiser pour faire entendre la vérité et demander justice.


Leur objectif est d'exiger que les auteurs intellectuels et matériels des
violations des droits humains soient jugés et sanctionnés. Ils demandent que la vérité autour des faits qui ont donné lieu à la vague de violence après les élections présidentielles de 2013 puis durant le mois de février à juin 2014 permette d'éclaircir ces évènements et que
sa diffusion, au travers des médias publics et privés de communication, soit effective au niveau national et international.

Ils demandent également la mise en œuvre de toutes les actions nécessaires pour que les victimes des violations des droits humains obtiennent réparation.

 Les trois participants de la délégation dont un des proches -mari, fils, frère - a été assassiné durant les « guarimbas » ont témoigné avec émotion, douleur et condamné avec fermeté la vague de haine et les manifestations de violence des secteurs politiques qui s'opposent au gouvernement national élu démocratiquement et qui tentent la rupture constitutionnelle et la chute du président Maduro - « la salida »-.

A l'occasion de leur voyage en Europe, ils rendent visite aux organismes internationaux de protection et de défense des droits humains pour exposer la vérité sur les évènements, dénoncer les actes de violences des commanditaires : Leopoldo López, dirigeant du parti politique Voluntad Popular, et ses alliés, María Corina Machado et Antonio Ledezma (maire de Caracas), droite radicale, d’inspiration ultralibérale et raciste. Les vagues de violence (guarimbas) sont présentées en Europe comme des manifestations pacifiques d'étudiants ce qui est faux. Sur les 43 victimes, 9 étaient des fonctionnaires (policiers, gendarmes) et 1 était procureur de la République. Sur les 870 blessés, 21 % sont des fonctionnaires publics… Des manifestations aussi violentes ne s'étaient jamais produites au Venezuela auparavant : école maternelle incendiée, autobus brûlés avec bombes incendiaires lancées sur les chauffeurs, francs-tireurs sur les toits, barricades protégées par des membres armés, filins d'acier tendus au travers des rues pour tuer…

Plusieurs sondages indiquent que plus de 80 % de la population est en désaccord avec la violence exercée en 2015 : le coup d’État permanent anti-démocratique de même nature que celui appliqué au Chili pour faire tomber Allende (boycott économique, alimentaire, dans la santé dans le but de générer des guarimbas comme celles de 2014) . Le 12 février 2015, un coup d’État fomenté par des fonctionnaires retraités de l'Armée de l'air et  qui prévoyait le bombardement du palais du Gouvernement et de deux télés publiques de l’État vient d'être démasqué.

La délégation se dit préoccupée et indignée par les positions des ONG des Droits de l'homme, ici, en Europe, du Parlement européen et de certains groupes des Nations-Unis qui  demandent, sur la base d'informations fausses, que Leopoldo López soit libéré sans jugement alors qu'il est coupable. Leopoldo López n'est pas un « prisonnier politique mais un politique prisonnier ».


Le comité a demandé à la salle  (citoyens, associations, partis politiques, ambassadeurs….)  d'aider à transmettre la vérité en la diffusant largement à travers tous les réseaux.

 

A Genève, la délégation des familles des victimes a rencontré le Haut commissaire des Nations-Unies, le Parlement Suisse Genevois …. Ce dernier va constituer une commission afin de dénoncer les actions violentes.
A Paris, les familles ont eu des rencontres avec le Parti Socialiste, la Maison de l'Amérique Latine, le responsable Amérique Latine au Ministère des Affaires Etrangères, le président du groupe d'amitié franco-vénézuélien au Parlement…

 

 Malgré toutes les difficultés, les membres du Comité se disent prêts à parcourir le monde pour exposer la vérité : « ce n'est pas une question humanitaire mais une question politique ».

 

J.Lavy

GENEVE : rencontre solidaire avec les familles des victimes de l'opposition putschiste au Venezuela
GENEVE : rencontre solidaire avec les familles des victimes de l'opposition putschiste au Venezuela
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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 16:32

Et tout est dit.....

TOUT EST POLITIQUE -1981-
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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 13:21

La Havane. 13 Octobre 2014

 

Le président Evo Morales a fêté sa victoire avec le peuple sur la Place Murillo de La Paz.
Le président Evo Morales a fêté sa victoire avec le peuple sur la Place Murillo de La Paz.

LA PAZ.— Le premier président indigène de Bolivie, Evo Morales, a écrit une nouvelle page dans l’histoire de son pays en signant, le dimanche 12 octobre, une victoire écrasante qui assure la continuité jusqu’en 2020 du processus de changements en cours depuis 2005.

Le chef d’État a pris la parole devant des milliers de partisans rassemblés devant le Palais de gouvernement de La Paz, où il a confirmé sa nouvelle victoire avec plus de 60% des voix.

La plupart des sondages confirmaient jusqu’à ce moment la réélection de Morales avec plus de 60% des suffrages, loin devant son plus proche rival, le candidat de droite Samuel Doria Medina, crédité d’à peine 25% des intentions de vote.

Quelque six millions de Boliviens ont voté dimanche dans le calme. Pour la première fois, plus de 200 000 Boliviens de l'étranger ont pu faire entendre leur voix. Environ 50 000 policiers et militaires ont été mobilisés pour l’occasion, et les autorités n’ont fait état que de quelques incidents isolés.

Cette journée électorale a été qualifiée de « fête démocratique » par le Haut commissaire aux Droits de l’Homme des Nations Unies, Denis Racicot.

L’Union des nations sud-américaines a manifesté sa satisfaction pour le processus électoral et félicité les Boliviens pour leur participation active au scrutin.

Bien que le Tribunal suprême électoral dispose de quinze jours pour proclamer les résultats définitifs, son porte-parole Ramiro Paredes a annoncé l’intention de cette institution de publier le résultat final dans les 48 heures.

Les Boliviens ont également élu 36 sénateurs et 130 députés nationaux.

http://www.granma.cu/idiomas/frances/notre-amerique/13octubre-victoria.html
 

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 19:00

Evo Morales :

Un triomphe du peuple bolivien dédié à Hugo Chavez, Fidel Castro et tous les peuples d'Amérique Latine qui luttent contre le capitalisme et l'impérialisme.

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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 18:11
Equateur
29 septembre 2014
Le président équatorien Rafael Correa a sommé lundi Washington de mettre fin à son «interventionnisme» en Amérique latine, à l'occasion d'un meeting de partis de gauche organisé à Quito.
storybild

Rafael Correa est connu pour ses positions antilibérales. (photo: Keystone/AP/Patricio Realpe)

 

Rafael Correa, un dirigeant socialiste qui entretient des relations conflictuelles avec la Maison Blanche depuis son arrivée au pouvoir en 2007, a vivement critiqué son homologue américain Barack Obama dans sa volonté de vouloir «former les leaders et renforcer la société civile».

 

«L'Amérique latine sait très bien ce que cela signifie : simplement plus d'interventionnisme», a dénoncé le président équatorien, l'une des figures de la gauche radicale dans la région.

«Cela suffit ! Qu'ils nous laissent en paix. Respectez la souveraineté de nos pays», a poursuivi M. Correa, dans un discours à l'occasion de cette réunion rassemblant des responsables de partis de gauche d'une vingtaine de pays.

Un «blocus criminel»

Cet économiste antilibéral a également fustigé «le blocus criminel» infligé par les Etats-Unis à Cuba, un de ses thèmes de prédilection.

Depuis plusieurs mois, l'Equateur multiplie les critiques à l'encontre de Washington, tout en se défendant de vouloir ouvrir un conflit diplomatique.

Ce pays a ainsi mis fin en décembre dernier aux activités de l'Agence américaine pour le développement international (Usaid) sur son territoire, l'accusant de financer l'opposition. Plus récemment, en février, l'Equateur a signé son retrait du Traité inter-américain d'assistance réciproque (TIAR), un accord de défense datant de la Guerre froide.

(afp)

 

http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/-Que-les-Etats-Unis-nous-laissent-en-paix--30960838

 

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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 09:24
1 octobre 2014
Par

Les dépenses de santé ont été l’occasion d’une intéressante discussion ce lundi matin dans l’émission de Nicolas Doze Les Experts, sur BFM Business,  ou je me trouvais avec Olivier Berruyer. On a beaucoup parlé d’un « excès » de ces dépenses. Olivier Berruyer a, assez justement, insisté sur le vieillissement de la population qui entraine une hausse mécanique de ces dépenses. C’est exact. Mais, la manière dont l’argent est dépensé influe aussi tant sur la qualité du service (la santé) que sur le niveau des dépenses. De ce point de vue, une comparaison entre les Etats-Unis et Cuba est intéressante. Car le système de santé cubain, quoique ne dépensant par habitant qu’une petite fraction de ce que dépensent les Etats-Unis, obtient des résultats qui sont comparables. Alors, bien entendu, il faut insister sur les structures différentes des populations. La population de Cuba est plus jeune que celle des Etats-Unis. Mais, cependant, l’ampleur des écarts, dans un sens ou dans l’autre, ne peut qu’attirer notre attention.

 

Le montant des dépenses publiques :

Si l’on compare tant la part des dépenses dans le PIB (en %) que la dépense par habitant (calculée en Dollars US à la Parité de Pouvoir d’Achat pour minimiser les problèmes de comparaison), on obtient les résultats suivants :

 

Dépenses de santé % du PIB

Dépenses par habitants

(en USD et PPA) pour 2012

Etats-Unis

17,9

8895

France

11,7

4260

Paraguay

10,3

633

Costa Rica

10,1

1311

Brésil

9,3

1109

Uruguay

8,9

1427

Cuba

8,6

405

Honduras

8,6

354

Argentine

8,5

1551

Nicaragua

8,2

335

Panama

7,6

1,26

Chili

7,2

1606

Colombie

6,8

723

Salvador

6,7

475

Guatemala

6,7

346

Guyana

6,6

223

Equateur

6,4

652

Haiti

6,4

84

Barbados

6,3

1307

Mexique

6,1

1,062

Dominique

5,9

740

Jamaica

5,9

461

Surinam

5,9

521

Belize

5,8

458

Bolivie

5,8

305

Dominican Republic

5,4

553

Trinidad and Tobago

5,4

1145

Perou

5,1

555

Venezuela, RB

4,6

628

MONDE

10,2

1121

Source : OMS et Banque Mondiale

On a rassemblé, outre deux pays développés, les Etats-Unis et la France, les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes sur lesquels on a des données. On constate que la dépense par habitant à Cuba est faible (même en tenant compte de la non-convertibilité de la monnaie cubaine), et que la part des dépenses de santé dans le PIB, tout en étant élevée est dépassée par certains pays de la régions comme le Paraguay, le Costa-Rica, le Brésil ou l’Uruguay.

Si l’on regarde comment cet argent est dépensé, on constate qu’il peut être dépensé directement par le secteur public, par le patient, par des mutuelles privées (alimentées par les patients et des entreprises) et enfin par l’aide internationale.

 

Dont publiques en % du total

Dont financées directement par le malade

Dont mutuelles

Dont ressources extérieures

Année

2012

2012

2012

2012

Argentine

69,2

20,1

10,0

0,7

Barbade

65,6

34,4

-2,3

2,3

Belize

64,9

24,5

9,4

1,2

Bolivie

71,8

23,2

1,2

3,8

Brésil

46,4

31

22,5

0,1

Chili

48,6

32,1

19,3

0

Colombie

75,8

14,8

8,8

0,6

Costa Rica

74,6

23,1

2,2

0,1

Cuba

94,2

5,8

-0,2

0,2

Dominique

72

23,7

0,3

4

République Dominicaine

50,9

38,7

5,7

4,7

Equateur

44,8

51,4

3,4

0,4

Salvador

62,8

32,4

3,4

1,4

France

76,9

7,4

15,7

0

Guatemala

35,6

53,3

8,5

2,6

Guyana

66,1

31,3

-8,3

10,9

Haiti

22,8

3,5

6,8

66,9

Honduras

50,3

45,6

0,5

3,6

Jamaique

54,9

28,9

14,5

1,7

Mexique

51,8

44,1

3,5

0,6

Nicaragua

54,3

34,5

0,0

11,2

Panama

68,6

24,8

6,3

0,3

Paraguay

42

53,3

2,1

2,6

Pérou

58,9

35,7

4,9

0,5

Surinam

57

10,1

28,4

4,5

Trinidad and Tobago

50,4

42

6,6

1

Etats-Unis

46,4

11,1

42,5

0

Uruguay

66,6

16,5

16,8

0,1

Venezuela, RB

33,7

63,7

2,6

0

World

59,8

17,9

21,1

1,2

Cette aide est majoritaire pour un pays comme Haïti. Elle est non négligeable au Guyana et au Nicaragua. La part de l’Etat est largement dominante à Cuba (94%) suivi par la France et la Colombie dont le gouvernement est classé très à droite. Au Venezuela, cette part de l’Etat est seulement de 33,7%. Au total on voit de grandes disparités entre les pays.

Les résultats.

Il est alors frappant de constater qu’en dépit de l’argent dépensé (deux fois le montant des dépenses par habitant en France) les résultats des Etats-Unis sont relativement médiocres. Par contre, pour le montant de dépenses consentis, ceux de Cuba peuvent être considérés comme excellents.

A-G1-Santé

 

A-G2-Santé

A-G3 SantéA-G4 Santé

Que l’on regarde l’espérance de vie, la mortalité infantile, la mortalité néo-natale, ou celle des enfants de moins de 5 ans, Cuba obtient de bons résultats, parfois meilleurs que ceux des Etats-Unis, avec une dépense réelle par habitant qui est entre 10 et 20 fois plus faible. Bien entendu, la structure de la population pèse dans ce résultat. Mais, ceci étant dit et admis, le système américain, basé sur une concurrence effrénée entre les différents acteurs du secteur de santé, et sur un recours massifs aux assurances privées, apparaît comme particulièrement inefficient. Il n’en est que plus tragique de voire la France s’engager dans cette voie, poussée par une pure logique comptable, alors qu’il n’y a AUCUNE garantie de meilleure utilisation des fonds par une logique de concurrence. Ceci peut s’expliquer par l’importance des facteurs de complémentarité dans une logique de santé, tout comme par les facteurs psychologiques qui rendent le “choix rationnel” en réalité inopérant. Le problème n’est donc nullement celui d’une “responsabilisation de l’usager” mais bien plutôt celui de la conception GLOBALE de la logique de santé.

URL de cet article :

http://russeurope.hypotheses.org/2850

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 12:41

L’équipe du site

Pourquoi les chaines internationales ont suspendu la diffusion en direct et stoppé la traduction du discours de la présidente argentine prononcé mercredi à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York ?

La réponse est simple. Mme Cristina Fernandez de Kirchner a transgressé la ligne rouge des Américains et de leurs alliés !

Voici les principaux points du discours de Mme Kirchner, publiés sur les réseaux sociaux.

-Nous nous sommes réunis, il y a un an, quand vous avez qualifié de terroriste le régime du (président syrien) Assad, et soutenu la rébelles (en Syrie) que vous avez surnommée de révolutionnaires.

Aujourd’hui on se réunit pour éradiquer ces révolutionnaires qui se sont avérés êtres des terroristes.

-Vous avez dans le passé inscrit le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes alors qu’il est un grand parti reconnu au Liban !

-Vous avez accusé l’Iran d’être derrière l’explosion ayant visé l’ambassade israélienne à Buenos Aires en 1994, alors les enquêtes argentines ne sont pas parvenues à prouver l’implication de l’Iran.

-Vous avez adopté  une résolution contre Al-Qaïda après les attentats du 11 septembre. Des pays comme l’Irak et l’Afghanistan ont été profanés et leurs habitants tués sous ce motif, alors que ces deux pays souffrent toujours du terrorisme !

-Il s’est avéré après la guerre israélienne contre Gaza, qu'Israël a commis un désastre horrible et causé la mort d’un grand nombre de civils palestiniens, alors vous ne vous intéressez qu'aux roquettes qui se sont abattus sur Israël, et qui n’ont causé ni dommages, ni  pertes humaines !   

-On se réunit aujourd’hui pour adopter une résolution internationale incriminant et luttant contre Daesh, alors que cette organisation jouit du soutien des pays connus et qui sont les alliés de grands Etats membres du conseil de sécurité de l’Onu ?

 

Traduit par AlManar

du site Tayyar.org


http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=194203&cid=13&fromval=1&frid=13&seccatid=15&s1=1

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27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 13:13

Les autorités sanitaires cubaines ont annoncé hier porter de 165 à 461 le contingent de médecins et personnels de santé qui seront envoyés en Afrique de l'Ouest pour combattre l'épidémie d'Ebola.

En plus des 165 médecins et infirmiers qui seront envoyés en Sierra Leone début octobre, 296 autres seront dépêchés au Liberia et en Guinée voisins, fortement touchés par la fièvre hémorragique, a annoncé jeudi soir à la télévision d'Etat Regla Angulo, directrice de l'Unité centrale de collaboration médicale de La Havane, où ces personnels suivent actuellement un stage de préparation. 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/09/26/97001-20140926FILWWW00018-ebola-cuba-envoie-296-medecins-en-afrique.php

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 14:31

Source: La Jornada (Mexique) – 19/09/2014

Chercher la vérité : le rôle des médias progressistes

« Avant tout j’aimerai dire que c’est un privilège et un plaisir de pouvoir participer, même de loin, aux célébrations pour les 30 ans de La Jornada et des ses notables accomplissements au long de toutes ces années, un bel exemple de ce que peut être un média libre et indépendant » : Noam Chomsky

008e1pol-1[1]David Brooks – correspondant (Etats-Unis)

New-York, 18 septembre.

L’ère digitale ne change en rien l’essence de la mission du journalisme engagé et indépendant, surtout dans ces moments où l’on a besoin de citoyens conscients et engagés pour faire face aux systèmes de pouvoir qui poussent notre monde au bord d’un désastre apocalyptique, a commenté Noam Chomsky lors d’une interview accordée à La Jornada.

Malgré le sombre panorama que représente la conjoncture actuelle, Chomsky signale qu’il existe quand même quelques lueurs d’espoir pour le monde qui proviennent des changements historiques que connaît l’Amérique Latine.

Chomsky, l’intellectuel vivant le plus cité dans le monde et l’un des 10 les plus cités dans l’histoire, est un fervent critique du modèle néolibéral, des politiques impériales des Etats-Unis et de celles d’Israël contre le peuple palestinien, ainsi que de l’utilisation et de l’abus de la communication et des médias.

Au niveau académique, Chomsky n’est pas seulement considéré comme le père de la linguistique moderne, le professeur émérite du Massachussetts Institute of Technology s’est aussi distingué pour ses apports à la philosophie et aux sciences sociales.

Profondément convaincu que le fait de dire la vérité face au pouvoir est une obligation morale, Chomsky déshabille l’empereur tous les jours et il reste, du haut de ses 85 ans, l’un des rares intellectuels en qui les nouvelles générations font confiance et respectent, malgré le fait qu’il soit virtuellement boycotté par les grands médias traditionnels de ce pays ainsi que dans le monde. Il représente quand même un danger pour le pouvoir, et c’est pourquoi il continue de représenter une voix importante pour le présent et pour notre futur.

Chomsky, collaborateur de La Jornada durant plusieurs années, a partagé ses réflexions sur la situation actuelle dans un entretien accordé à ce journal pour son trentième anniversaire.

* * *

- Comment percevez-vous ce que certaines personnes appellent des changements révolutionnaires dans le panorama des médias avec le surgissement de l’ère digitale, laquelle -ce sont les arguments de certaines personnes- promet une démocratisation du journalisme et ouvre les portes d’une ère de communication et d’information massive ? Quelque chose a changé?

- Bien sûr qu’il y a des changements, mais je crois que les bases restent les mêmes. Internet offre sans aucun doute une opportunité d’accès à une riche variété d’information et d’analyses, comme la production de ce type de matériel, avec plus de facilités qu’avant. Il offre aussi de nouvelles opportunités pour la diversion, la distraction, la formation de cultes, la pensée désorganisée, naviguer sans but clair etc. Une bonne bibliothèque peut offrir une opportunité pour qu’une personne devienne un biologiste créatif ou un lecteur sensible à la littérature, ou pour perdre le temps. Tout cela dépend de la façon de choisir ce qui est disponible. Les résultats de la nouvelle ère digitale sont mixtes.

“Pour les organisateurs et les activistes, Internet a été un outil indispensable. Mais il faut faire ici attention : un des observateurs les plus habiles et informé du monde arabe, Patrick Cockburn, écrit que durant les soulèvements du Printemps arabe, « des membres des cerces intellectuels paraissaient [souvent] vivre et penser dans la chambre des échos de l’Internet. Peu d’entre eux ont exprimé des idées pratiques pour aller de l’avant, ou, ont prêté suffisamment d’attention aux réalités politiques, de classe ou militaires. Les résultats sont à la vue, et ses leçons peuvent être généralisées.

- Quel devrait être le rôle des médias progressistes dans ce contexte?

- Nous dépendons tous des reportages directs de journalistes courageux et honnêtes, ceux qui font leur travail avec intégrité. Aucune technologie ne pourra changer cela. Le rôle des médias progressistes est toujours le même : essayer de chercher la vérité dans les grands dossiers, rompre le torrent de propagande et de mensonges qui sont enracinés dans les systèmes de pouvoir et donner les moyens aux gens pour qu’ils puissent avancer dans les différentes luttes pour al liberté, la justice et même notre survie face à ce qui met en péril [notre humanité].

- Vous persistez à aborder les effets dévastateurs des politiques du gouvernement des Etats-Unis et du monde de l’entreprise, lesquelles se manifestent à travers des guerres et des injustices sociales et économiques, et plus récemment vous avez prévenu que nous en arrivons à un point où nous mettons en danger la survie de notre civilisation. Pour ceux qui s’intéressent aux Etats-Unis et à l’Amérique Latine en ce moment, quels sont les principaux défis d’aujourd’hui ? Où percevez-vous le plus grand potentiel pour faire face à ces défis ?

- Les menaces sont bien réelles. La menace de la destruction due à une guerre nucléaire est toujours présente, et nos antécédents historiques font froid dans le dos. La situation est tout aussi compliquée, et peut-être même plus, au niveau des menaces de catastrophe écologique. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité nous faisons face à une possibilité de détruire les conditions d’une survie convenable, et les systèmes de pouvoir nous poussent vers un précipice.

“Néanmoins, il ya des signes encourageants, qui proviennent en grande partie de l’Amérique Latine, car ce qui s’est passé ces dernières années a une signification vraiment historique. Pour la première fois en 500 ans, des pays latino-américains ont entrepris des avancées très sérieuses vers l’intégration et l’indépendance des puissances impériales étrangères (durant le siècle dernier, principalement des Etats-Unis).

“Les changements, qui sont spectaculaires, prennent forment de différentes façon. Il n’y a pas si longtemps, l’Amérique Latine était « l’arrière cour » de Washington. Ces pays faisaient ce qu’on leur ordonnait, ou bien, s’ils ne suivaient plus les orientations [des Etats-Unis], ils étaient soumis à des coups d’état militaires, à la terreur et à la destruction. Mais aujourd’hui, au sein des conférences régionales, les Etats-Unis et le Canada sont virtuellement isolés.

“Une étude récente des programmes des extraordinary rendition [1] de la Central Intelligence Agency (CIA), une des formes les plus sauvages et lâche de torture, montrait que cette agence avait pu collaborer presque dans le monde entier, en incluant l’Europe, mais avec une exception : l’Amérique Latine. C’est important pour deux raisons : d’abord à cause de la subordination historique de cette région vis-à-vis de Washington, et ensuite parce que durant cette période [de subordination] la région était l’un des plus grands centres de torture du monde.

“D’autre part, d’après le Traité de Tlatelolco [2], l’Amérique Latine est une des rares régions du monde qui possède une zone libre d’armes nucléaires.

“Dans un autre ordre d’idées, avec des communautés indigènes qui ont souvent un rôle de leader, plusieurs pays latino-américains ont fait des avancées significatives pour reconnaître les droits de la nature et chercher des modèles d’économies durables qui puissent mettre un frein au chemin du désastre écologique.

“Tout ceci est dramatique et encourageant à la fois, bien qu’il y ait aussi des défaillances et des problèmes sérieux.

« Les défis auxquels nous faisons face sont immenses. Le plus grand potentiel [pour faire face à cette situation] viendrait de la part de citoyens actifs et engagés. Il ne reste plus beaucoup de temps à perdre.

- Qu’est ce qui vous procure encore de la joie aujourd’hui?

- Dans la culture juive dans laquelle j’ai grandi, il y a un concept de rire à travers les larmes. Malheureusement, notre monde offre beaucoup d’opportunités pour et exercice.

« Mais il reste beaucoup de lueurs d’espoir, et plusieurs raisons pour espérer qu’un monde meilleur est possible, le Forum Social Mondial et ses diverses branches sont là pour nous el rappeler continuellement. Et c’ n’est pas un hasard si ses racines son latino-américaines..

- – -

Source: La era digital no cambia la misión de la prensa libre – La Jornada (Mexique) – 19/09/2014 http://www.jornada.unam.mx/2014/09/19/politica/008e1pol

Traduit par Paúl Hernandez pour La Voie Bolivarienne, blog d’information alternatif sur l’Amérique Latine (http://voiebolivarienne.wordpress.com/).

NOTES DU TRADUCTEUR

[1] – « Le terme rendition (qu’on peut vaguement traduire par « restitution ») désigne l’action de transférer un prisonnier d’un pays à un autre hors du cadre judiciaire, notamment hors des procédures normales d’extradition. Ce terme a été médiatisé dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme », notamment à propos d’opérations de la CIA de transport clandestin de prisonniers, parfois précédé d’un enlèvement et parfois associé à une sorte « d’externalisation » de la torture, les États-Unis faisant torturer des prisonniers dans des pays alliés tout en l’interdisant sur leur territoire. Lorsque le sujet est d’abord enlevé au cours d’une opération clandestine avant d’être transféré, on parle d’extraordinary rendition. Les personnes concernées sont parfois détenues dans des prisons secrètes de la CIA hors du territoire des États-Unis. » Wikipedia / Extraordinary rendition.

[2] – Le Traité pour la prohibition des armes nucléaires en Amérique Latine et la Caraïbe a été signe à Tlatelolco, dans la ville de Mexico le 14 février 1967 et est entré en vigueur en avril 1969. Cuba a été le dernier État à ratifier le traité, en 2002. 33 pays ont donc aujourd’hui signé et ratifié le traité. L’Organisme pour la Proscription des Armes Nucléaires en Amérique Latine et la Caraïbe est l’organisme intergouvernemental créé par le Traité de Tlatelolco pour en assurer l’accomplissement des obligations du Traité. Voir http://www.presidencia.gob.mx/tratado-de-tlatelolco/ et http://www.opanal.org/opanal/about/about-e.htm.

 

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http://voiebolivarienne.wordpress.com/2014/09/23/les-changements-historiques-en-amerique-latine-une-lueur-despoir-pour-le-monde-noam-chomsky/

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22 septembre 2014 1 22 /09 /septembre /2014 08:56

Fernando González et Angela Davis étaient présents à Che Presente @ Manifiesta. Un reportage de RTL TVI.

 

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