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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 13:32

8 juillet 2013

Estelle LEROY-DEBIASI

C’est en Bolivie que s’est tenue la réunion en urgence des membres de l’organisation régionale Unasur après le grave incident qui a marqué le voyage de retour du Président Evo Morales depuis Moscou, dont les dommages sont encore mal mesurés par les pays européens concernés.

Les gouvernements de la région « exigent » des pays européens concernés –France , Espagne, Italie, Portugal « qu’ils expliquent les raisons de la décision d’empêcher le survol de leur territoire par l’avion du président bolivien Morales ». C’est ce qu’il ressort de la « Declaración de Cochabamba », à la suite de la réunion de mercredi 4 juillet, à laquelle participaient les présidents d’Argentine, Cristina Fernández de Kirchner, de Bolivie, Evo Morales, d’Equateur , Rafael Correa, du Surinam, Desiré Delano Bouterse, d’Uruguay, José Mujica, et du Venezuela, Nicolás Maduro. Le Brésil étant représenté par le ministre, Eduardo dos Santos, le Chili, Pérou, Colombie par leurs ambassadeurs en Bolivie.

La Déclaration dénonce « la flagrante violation de tous les traités internationaux qui régissent la cohabitation pacifique, solidarité et coopération » entre les Etats, ce qui « constitue un acte insolite, inamical et hostile ». Il s’agit d’un « fait illicite qui affecte la liberté de circulation et de déplacement d’un chef d’Etat et de sa délégation officielle », poursuit le texte qui affirme que « l’inacceptable restriction de liberté de Morales, le convertissant virtuellement en un otage, constitue une violation des droits non seulement vis-à-vis du peuple bolivien mais des peuples et de tous les pays d’Amérique Latine, et marque un précédent dangereux dans le domaine du droit international en vigueur ».

La Déclaration demande aussi que les quatre pays concernés « présentent des excuses publiques correspondant à la gravité des faits survenus ».

Elle fait suite à la lettre envoyée au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, par le gouvernement bolivien demandant d’ empêcher que cette affaire soit un « précédent néfaste qui pourrait affecter d’autres chef d’Etat et mettre en danger la cohabitation pacifique entre Etats ». La qualifiant de « violation flagrante au droit international » .

Avant le sommet, les présidents Kirchner, Morales, Correa et Maduro ont pris la parole lors d’une manifestation publique devant la foule, dénonçant l’attitude des gouvernements européens impliqués dans cette affaire, dénonçant des vieux relents de colonialisme, d’impérialisme, d’arrogance ....

Cette réaction est à l’aune de la colère soulevée dans plusieurs pays latinoaméricains, et plus que la colère les dommages engendrés par cette affaire. Tout ceci est sans doute mal mesuré par les pays européens qui en sont à l’origine, par mépris ou ignorance, comme le montrent les excuses embarrassées et finalement assez légères vue la situation, du ministre des affaires étrangères français Laurent Fabius à son homologue bolivien faisant « part des regrets de la France suite au contretemps occasionné pour le président Morales par les retards dans la confirmation de l’autorisation de survol du territoire par l’avion du Président ».

Alors même que Cristina Kirchner, a bien traduit le sentiment général de l’Amérique latine, « une humiliation à une nation sœur et au continent », et aussi un coup de butoir dans la diplomatie et le droit international, lourd de conséquences : « Cette violation des textes des Nations Unies, qui provoque un degré d’insécurité juridique très grave » a t-elle souligné. « Cela est d’autant plus significatif qu’il s’agit d’ un chef d’Etat, parce s’ils font ce genre de choses avec un chef d’Etat connu de tout le monde, qui a accès à la presse, que peut-il arriver à un citoyen lambda du monde, que personne ne connaît, il peut lui arriver des choses terribles ».

Estelle Leroy-Debiasi pour « El Correo de la diaspora latinoriginaire des Amériques ».

El Correo. Paris, 5 juillet 2013.

Les présidents d’Amérique Latine font bloc, réclament excuses et explications après l’affront à la Bolivie
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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 07:18

La Havane 4 Juillet 2013

José A. de la Osa

 

PLUS de 10 500 étudiants se verront décerner leur diplôme de docteur en médecine au mois de juillet prochain, selon les estimations préliminaires. Sur ce chiffre, 5 683 sont Cubains et 4 843 sont des jeunes en provenance de 70 pays. Cette promotion réunit des scientifiques de haut niveau qui se préparent à venir en aide aux peuples les plus défavorisés du monde.


Plus de 5 600 jeunes cubains seront titulaires de leur diplôme de docteur en médecine et rejoindront l'armée des blouses blanches.

Soixante-dix pays sont représentés, dont neuf comptant plus d’une centaine de diplômés : Bolivie : 855, Équateur : 718, Mexique : 444, Argentine : 387, Salvador : 386, Guyana : 280, Timor oriental : 194, Angola : 118 et Chine : 101.

De 1961 à 2012, plus de 124 700 médecins ont été formés dans nos universités.

Selon les informations révélées à Granma par le Dr José Emilio Caballero Gonzalez, responsable du Département de l’admission et du contrôle, et de l’enseignement du ministère de la Santé publique, le nombre de diplômés pour cette année et pour toutes les spécialités des sciences médicales s’élève à 29 712, dont 24 692 sont cubains et 5 020 étrangers.

Les sciences médicales comprennent la médecine, la stomatologie, la licence en infirmerie, la psychologie et la technologie de la santé, avec pour cette dernière, 21 spécialités prévues dans le nouveau modèle de formation. De plus, les étudiants peuvent se diplômer dans huit spécialités : licences en biologie clinique, hygiène et épidémiologie, radiodiagnostic et imagerie médicale, oto-rhino-laryngologie, nutrition, optométrie et optique, réhabilitation de la santé et système d’information de la santé.

Pour l’enseignement médical théorique, Cuba compte 13 universités de sciences médicales et 3 facultés indépendantes, à Artemisa, à Mayabeque, à l’Île de la Jeunesse, et à l‘École latino-américaine de médecine (ELAM), de La Havane, avec environ 37 500 professeurs. Ce grand éventail de formation académique comprend un large réseau d’hôpitaux et de polycliniques qui forment les étudiants à la pratique.

Les enseignants cubains partagent également l’enseignement de premier et troisième cycles dans 20 pays : Venezuela, Bolivie, Équateur, Nicaragua, Guatemala, Haïti, Angola, Afrique du Sud, Guinée Bissau, Tanzanie, Guyana, Érythrée, Guinée équatoriale, Timor oriental, Djibouti, Mozambique, Congo, Ouganda et Gambie.

Les remises de diplômes des sciences médicales auront lieu dans les provinces entre le 19 et le 27 juillet prochains.

La promotion de cette année représente un peu plus d’une fois et demi le nombre de médecins qu’il y avait à Cuba au triomphe de la Révolution en 1959.

http://www.granma.cu/frances/cuba-f/4jul-Plus%20de.html

Plus de 5 600 jeunes cubains seront titulaires de leur diplôme de docteur en médecine et rejoindront l'armée des blouses blanches.

Plus de 5 600 jeunes cubains seront titulaires de leur diplôme de docteur en médecine et rejoindront l'armée des blouses blanches.

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 12:57

4 juillet 2013

Le Venezuela est le pays d’Amérique Latine qu’investit le plus dans l’éducation gratuite, a souligné ce mardi le vice-président du Département social et ministre de la Jeunesse, Hector Rodriguez, qui a affirmé que 7% du Produit Interne Brut (PIB) est exclusivement destiné au renforcement de l’éducation à tous les niveaux.

« Tous les ans nous avons augmenté, de façon considérable, le budget de toutes les universités du pays (…) Au Venezuela, il n’y a pas un lycée où manquent des places pour les élèves, il n’y a pas de population flottante [des bacheliers qui ne trouvent pas des places dans les universités NDT] grâce au grand investissement que le gouvernement bolivarien a fait » a-t-il signalé.

Lors du programme « La Entrevista » transmis par [la chaine privée] Venevision, Rodriguez a déploré la position assumée par un syndicat de professeurs du milieu universitaire, qui souhaitent maintenir leur appel à la grève dans le but de défendre leurs intérêts politico-électoraux.

« S’ils veulent faire de la politique, qu’ils sortent dans la rue, qu’ils postulent pour être députés, qu’ils soient candidats à la mairie ; s’ils veulent travailler pour de revendications universitaires, qu’ils s’assoient à la table où nous sommes en train de travailler et s’ils veulent être des professeurs universitaires qu’ils ouvrent leurs salles et qu’ils donnent des cours à ces étudiants ».

Héritage de Chavez

La permanente présence du gouvernement de rue, au contact direct avec le peuple nous permet de gouverner de la manière dont Hugo Chavez nous a appris, a précisé Hector Rodriguez.

Le ministre a souligné le fait que le gouvernement de rue, en plus de multiplier les actions pour le bénéfice du peuple, comme l’augmentation des retraites mensuelles octroyées, permet également de reconnaître les éventuelles failles de gestion et de les résoudre immédiatement.

« Ceci nous permet de parcourir le pays et d’observer tout ce que le gouvernement est en train de mettre en place, les retraites, les aides sociales pour les mères, le financement des projets socio-productifs, les inspections des écoles, les ponts agricoles » a rajouté le ministre de la jeunesse.

[…]

En ce qui concerne les retraites, le ministre Rodriguez a expliqué que mensuellement le gouvernement distribue 5000 nouvelles retraites dont l’augmentation se fait parallèlement avec celle du salaire minimum, qui en plus d’être l’un de plus élevé d’Amérique Latine, augmente progressivement chaque année.

A ce sujet, le ministre a fait la comparaison suivante : « alors que dans le monde l’âge de départ à la retraite continue d’augmenter, nous augmentons le salaire minimum et nous augmentons la quantité de retraités chaque mois » ce qu’il a décrit comme l’action d’une politique efficace d’un gouvernement que se maintien en contact direct avec le peuple.

Selon Rodriguez, le gouvernement de rue permet de rendre visible les efforts faits par la révolution bolivarienne afin de construire avec le peuple, un modèle de pays plus juste et avec plus de revendications.

De plus, il a affirmé que le plus importante dans l’expérience de la rue est que le peuple offre les outils au gouvernement national pour corriger et améliorer de façon immédiate les failles qui peuvent se présenter dans la gestion pour être plus efficient et plus efficace.

« Ce gouvernement de rue, avec les gens, en train de marcher, de transpirer, de se salir les chaussures avec de la terre en écoutant les gens, en expliquant les choses, c’est une connexion parfaite qui, de plus, est la façon de gouverner qu’Hugo Chavez nous a apprise, en parcourant le pays et en marchant avec les gens » a-t-il souligné.

AVN

Traduit pour Le Grand Soir par Victoria Valdez

http://www.legrandsoir.info/le-venezuela-investit-7-du-pib-dans-l-education-gratuite.htmlhttp://

Le Venezuela investit 7% du PIB dans l’éducation gratuite
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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 12:20
La Havane. 26 Juin 2013
Orlando Oramas

 

Le changement d’époque en cours en Amérique latine est-il irréversible ? La question n’a pas surpris Fander Falconi, le ministre équatorien de la Planification et du Développement, qui lors de sa visite à La Havane, nous a livré ses impressions sur des questions qu’il considère comme vitales pour la région. Membre du Bureau politique du Mouvement Alianza Pais, la formation politique qui a porté le président Rafael Correa à un second mandat, le ministre Falconi a jugé utile d’accentuer les points qui, à son avis, constituent les atouts et les dangers des forces du changement en Amérique latine.
Je pense que les ennemis des processus de transformations en cours dans notre région ont toujours la possibilité de se regrouper et de se réarmer. Nous l’avons vu clairement au Honduras avec le putsch qui a évincé le président Manuel Zelaya, perpétré par les secteurs les plus réactionnaires de la droite hondurienne et latino-américaine, avec le soutien des « faucons » de l’extrême droite aux États-Unis.
Ces menaces sont toujours d’actualité dans nos sociétés. Les polarités ont tendance à se confondre : parfois l’extrême droite s’associe aux intérêts de secteurs qui ne se sentent pas représentés dans les processus progressistes et de changement. Ce sont des défis que nous devons relever.
Mais la réalité nous montre aussi la force des processus en cours sur notre continent. L’Amérique latine a mûri. Certains gouvernements progressistes sont à la recherche d’une équité sociale. Il y a un soutien social et populaire, des politiques actives qui ont prouvé leur efficacité.
La force de ces processus réside dans les avancées réalisées par presque tous les gouvernements qui, chacun dans leurs nuances, ont opéré un virage à gauche. Autrement dit, dans la réduction de la pauvreté, des écarts sociaux et économiques, dans les progrès obtenus dans le développement des capacités humaines et productives, des progrès valorisés par nos sociétés.
La situation provoquée au Venezuela par les secteurs de l’opposition qui refusent de reconnaître la victoire du président Nicolas Maduro témoigne de la nécessité de renforcer l’organisation sociale et populaire.
Une bataille pour la vérité contre les médias privés se livre actuellement au Venezuela, en Équateur et dans d’autres pays latino-américains.
En Équateur, ces médias vont jusqu’à contester la légitimité démocratique du président Rafael Correa, qui a remporté les élections avec 57% des voix en un seul tour.
LA CELAC : UN ESPOIR À CONSTRUIRE
La Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC) est l’un des thèmes qui ont été abordés par le ministre équatorien de la Planification et du Développement à La Havane, lors de sa participation au Séminaire international : Les défis stratégiques contemporains des diplomaties des sommets : la CELAC et l’Amérique latine, organisé par la Faculté latino-américaine des sciences sociales.
La CELAC est un grand espoir pour l’Amérique latine et la Caraïbe, un espace d’intégration régionale différent, émancipé de la traditionnelle tutelle des États-Unis et leur panaméricanisme décadent. Elle doit encore définir si elle se veut uniquement un espace de dialogue et de concertation, quoique cette seule chose serait déjà très importante.
L’intégration comporte d’autres éléments nécessaires pour nos peuples, et il nous faut débattre sur ces questions, comme l’intégration agricole, les complémentarités productives, les concertations en matière commerciale, la recherche d’éléments communs afin de doter notre région de ses propres mécanismes d’arbitrage en cas de litiges avec des investisseurs étrangers.
Un autre élément à prendre en compte est ce que nous appelons la stratégie de développement.
Il y aura toujours des gouvernements avec lesquels nous
ne sommes pas nécessairement d’accord sur des aspects programmatiques et idéologiques. Ceci est encore plus difficile en suivant les règles électorales.
En respectant nos différences, nous pouvons parfaitement fixer notre attention sur des objectifs qui nous unissent tous. (Tiré de Orbe).

 

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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 11:42

Les Etats-Unis viennent une nouvelle fois d’inclure Cuba dans la liste des pays soutenant le terrorisme, suscitant l’ire de La Havane qui rejette une accusation « arbitraire ».

Depuis 1982, Cuba fait partie de la liste des nations soutenant le terrorisme international, établie par le Département d’Etat des Etats-Unis, avec pour conséquence l’application de diverses sanctions. L’administration républicaine de Ronald Reagan avait décidé d’inclure l’île en raison du soutien apporté aux mouvements révolutionnaires en Amérique latine, notamment au Salvador. A l’époque, le gouvernement conservateur avait décidé de mettre un terme à la politique de rapprochement avec La Havane entreprise par son prédécesseur James Carter, qui était sur le point de normaliser les relations avec Cuba.

Dans son dernier rapport rendu public le 30 mai 2013, Washington justifie le maintien de La Havane au sein du groupe incluant l’Iran, la Syrie et le Soudan, en soulignant que « dans les années passées, certains membres des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont été autorisées à trouver refuge à Cuba ». Le rapport note également que « le gouvernement cubain a continué à abriter des fugitifs recherchés aux Etats-Unis. Le gouvernement cubain a également fourni un soutien tels qu’un logement, des bons alimentaires et un accès aux soins à ces individus ». Enfin, le document fait allusion à la présence de séparatistes basques à Cuba[1].

Néanmoins, Washington omet de souligner plusieurs éléments fondamentaux qui mettent à mal les différentes accusations. Pour ce qui est des FARC, La Havane a effectivement accueilli certains éléments par le passé. Mais c’est la Colombie avait sollicité le gouvernement cubain pour cela dans le cadre de négociations destinées à déboucher sur un accord de paix. Ainsi, depuis novembre 2012, Cuba est le siège de négociations entre des représentants des FARC et du gouvernement colombien. Le rapport du Département d’Etat admet que Cuba « accueille des pourparlers de paix » entre la guérilla et l’Etat colombien et souligne qu’il n’y a « aucune indication que le gouvernement cubain ait fourni des armes ou un entrainement paramilitaire à des groupes terroristes[2].

Wayne S. Smith, ancien ambassadeur étasunien à Cuba, a fait part de son incompréhension suite à la publication du rapport : « Le gouvernement colombien, loin d’accuser Cuba d’abriter des guérilléros, a salué à maintes reprises la contribution de La Havane dans le processus de paix[3] ».

Carlos Latuff

Pour ce qui est des membres de l’ETA, Washington omet de signaler que La Havane n’a fait que répondre à une demande du gouvernement espagnol de Felipe González d’accueillir certains dirigeants, dans le cadre de négociations de paix avec l’organisation séparatiste basque.

Jim McGovern, représentant républicain pour l’Etat du Massachussetts, a également exprimé son désaccord avec la décision du Département d’Etat. « Il n’y a aucune preuve que Cuba apporte son soutien à des groupes terroristes », a-t-il noté, rappelant que la Colombie avait maintes fois salué « le rôle constructif » de l’île dans la recherche d’un accord de paix[4]. Anthony Quainton, ambassadeur à l’origine de l’inclusion de Cuba dans la liste des pays terroristes en 1982, a également fait part de sa désapprobation : « Le temps est venu, pour nos intérêts mutuels, de retirer Cuba de la liste ».

De la même manière, Patrick Ryan, ancien ambassadeur étasunien, auteur des rapports sur le terrorisme entre 2007 et 2009, a conjuré Washington de mettre un terme à la stigmatisation contre La Havane :

« En tant qu’ancien diplomate américain, auteur des rapports sur le terrorisme entre 2007 et 2009 […], j’ai visité Cuba à de nombreuses reprises dans le cadre de mon travail. Je suis convaincu que le fait de maintenir Cuba sur la liste des pays soutenant le terrorisme est absurde et hautement politique, notamment au vu de ses omissions évidentes.

Où est la Corée du Nord, qui a lancé des attaques contre le sud durant les dernières années – et a récemment menacé de lancer une frappe nucléaire contre les Etats-Unis ? […] Aucune source crédible de renseignement n’affirme que Cuba représente actuellement une menace à notre sécurité. […]

Depuis trop longtemps, une petite minorité de politiciens cubano-américains a dicté la politique étrangère des Etats-Unis vis-à-vis d’un de nos voisins géographiquement le plus proche, et a utilisé cette liste de pays terroristes hautement questionnable pour justifier le maintien d’un embargo datant de la guerre froide.

Agência Efe (05/06)

Le président du Parlement cubain, Ricardo Alarcón (esq.), participe à la conférence vidéo avec René González (dir.), un des cinq agent cubain, libéré sous condition en 2011

Curieusement, ces membres du Congrès soutiennent la liberté des Cubains de voyager aux Etats-Unis mais pas la liberté des Américains de voyager à Cuba, et utilisent la justification du terrorisme pour cela.

Le fait que certains membres du groupe séparatiste basque ETA se trouvent sur l’île avec la bénédiction du gouvernement espagnol, que les membres des FARC se trouvent à Cuba durant les pourparlers de paix accueillis par La Havane et soutenus par le gouvernement colombien et que plusieurs fugitifs de la justice américaine – aucun d’eux n’a été accusé de terrorisme, soit dit en passant – aient vécu en exil depuis les années 1970, ne sont tout simplement pas des arguments crédibles pour maintenir l’accusation. […]

Il est temps d’adopter une nouvelle approche car l’actuelle politique anachronique a lamentablement échoué depuis plus d’un demi-siècle. »[5].

De son côté, le gouvernement de La Havane a condamné l’instrumentalisation de la guerre contre le terrorisme à des fins politiques. Dans une longue déclaration, le Ministère des Affaires étrangères a apporté une réponse à Washington :

« Cette décision honteuse a été prise en dépit de la vérité et ignorant le large consensus et la demande explicite de nombreux secteurs de la société étasunienne et de la communauté international pour que cesse cette injustice.

Le seul but de cet exercice discrédité contre Cuba est d’essayer de justifier le maintien du blocus, une politique qui a échoué et qui est condamné par le monde entier.

Le gouvernement des Etats-Unis persiste à maintenir cette désignation arbitraire et unilatérale, malgré l’effondrement total des accusations ridicules et des arguments faibles qu’il a traditionnellement utilisé lors des dernières années comme excuses pour ce faire. […]

Le territoire de Cuba n’a jamais été utilisé et ne sera jamais utilisé pour abriter des terroristes d’aucune origine, ni pour organiser, financer ou perpétrer des actes de terrorisme contre aucun pays du monde, y compris les Etats-Unis. Le gouvernement cubain rejettent et condamne sans équivoque tout acte de terrorisme, partout, en toute circonstance et quelles que soient les motivations avancées.

Au contraire, le gouvernement des Etats-Unis emploie le terrorisme d’Etat comme arme contre des pays qui défient ses intérêts, causant des morts au sein de la population civile. Il a fait usage de drones pour perpétrer des exécutions extrajudiciaires de supposés terroristes, y compris étasuniens, occasionnant la mort de centaines de civils innocents[6].

Le gouvernement cubain accuse également Washington d’abriter des terroristes d’origine cubaine responsables de plusieurs milliers d’assassinats, chose que les Etats-Unis ne nient pas. Depuis 1959, le terrorisme en provenance des Etats-Unis a coûté la vie à 3 478 Cubains et 2 099 sont handicapés à vie. Le cas le plus emblématique est celui de Luis Posada Carriles. Ancien policier sous le régime dictatorial de Fulgencio Batista, Posada a été recruté par la CIA en 1961 et est devenu expert en explosifs. Il est responsable de plus d’une centaine d’assassinats dont l’attentat du 6 octobre 1976 qui a provoqué l’explosion en plein vol un avion civil au dessus de la Barbade, entrainant la mort de 73 personnes dont toute l’équipe junior d’escrime cubaine qui venait de remporter les Jeux panaméricains. Il est également l’auteur intellectuel de la vague d’attentats terroristes qui a secoué l’industrie touristique cubaine entre avril et septembre 1997 et qui a coûté la vie au citoyen italien Fabio di Celmo, faisant des dizaines de victimes[7].

La culpabilité de Luis Posada Carriles ne fait aucun doute. En effet, les rapports du FBI et de la CIA sont explicites à ce sujet : « Posada et Bosch ont orchestré l’attentat à la bombe contre l’avion[8] ». De la même manière, dans son autobiographie Los caminos del guerrero, revendique ouvertement sa trajectoire terroriste. Enfin, le 12 juillet 1998, Posada Carriles concédait une interview au New York Times dans laquelle il se vantait d’être la personne ayant commis le plus grand nombre d’actes terroristes contre Cuba, revendiquant la paternité intellectuelle des attentats de 1997. Selon lui, le touriste italien « se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment[9] ».

Face à la recrudescence des attentats dans les années 1990, Cuba a infiltré plusieurs agents en Floride afin de déjouer les projets terroristes de groupuscules d’extrême droite d’origine cubaine. Après avoir réuni un volumineux dossier au sujet de 64 personnes impliquées dans des actes violents contre l’île, La Havane a transmis les données au FBI. Au lieu de procéder à l’arrestation des individus appartenant à ces organisations criminelles, Washington a fait arrêter les cinq agents infiltrés au sein de l’exil cubain et les a condamnés à des peines de prison allant de 15 ans à la perpétuité, au cours d’un procès qui a été dénoncé par Amnesty International, les Nations unies et pas moins de dix Prix Nobel[10].

L’instrumentalisation à des fins politiques d’un sujet aussi grave que le terrorisme nuit à la crédibilité du Département d’Etat, accusé de calcul et d’hypocrisie. D’un côté, Washington affirme qu’il mène une guerre contre le terrorisme et de l’autre, il offre une protection à des criminels tels que Luis Posada Carriles et sanctionne cinq agents cubains dont le rôle était d’empêcher la réalisation d’attentats contre Cuba. Au nom de la guerre économique et idéologique que Washington mène contre La Havane depuis plus d’un demi-siècle, les Etats-Unis n’hésitent pas à placer sur la liste des pays terroriste une nation dont la principale caractéristique est d’avoir été victime du terrorisme depuis cinquante ans.

Salim Lamrani

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris Sorbonne-Paris IV, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

Son dernier ouvrage s’intitule État de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba, Paris, Éditions Estrella, 2011 (prologue de Wayne S. Smith et préface de Paul Estrade).

Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr

Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

[1] Unites States Department of State, « Country Reports on Terrorism 2013 », mai 2013. http://www.state. gov/documents/ organization/ 210204.pdf (site consulté le 2 juin 2013).

[2] Ibid.

[3] Latin American Herald Tribune, « U.S. Urged to Drop Cuba from Terror List », 8 mars 2013.

[4] Ibid.

[5] Patrick Ryan, « Former U.S. Diplomat Patrick Ryan : Time to Drop Cuba from Terror List », The Hill, 30 avril 2013. http://thehill.com/blogs/global-affairs/guest-commentary/296867-former-us-diplomat-patrick-ryan-#ixzz2SnlLc3RR (site consulté le 2 juin 2013).

[6] Ministère des Affaires étrangères de la République de Cuba, « Cuba no reconoce al Gobierno de EEUU la más mínima autoridad moral para juzgalo », Cubadebate, 30 mai 2013.

[7] Salim Lamrani, Cuba, ce que les médias ne vous diront jamais, Paris, Estrella, 2009, p. 135-154.

[8] Federal Bureau of Investigation, « Suspected Bombing of Cubana Airlines DC-8 Near barbados, West Indies, October 6,1976 », 7 octobre 1976, Luis Posada Carriles, the Declassified Record, The National Security Archive, George Washington University. http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB153/19761008.pdf (site consulte le 3 juin 2013).

[9] Ann Louise Bardach & Larry Rohter, « Key Cuba Foe Claims Exiles’ Backing », New York Times,12 juillet 1998.

[10] Salim Lamrani, op. cit.

URL de cet article :

http://www.mondialisation.ca/cuba-les-etats-unis-et-la-lutte-contre-le-terrorisme/5339316

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 21:49

2 Juin 2013

Ce 1er juin, plus de trois cents personnes, selon les organisateurs, ont manifesté devant la Maison Blanche dans le cadre de la II Journée pour la liberté des Cinq qui se tient à Washington DC.

Les légations diplomatiques des Estados Unidos à Toronto, Roma y Barcelona furent, aussi, le théâtre de protestations pour la même cause.

(Traduction : JL)

Voir photos et vidéo ici

http://www.cubadebate.cu/fotorreportajes/2013/06/02/ramonet-morais-brownstone-piden-por-los-5-frente-a-la-casa-blanca/

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 22:06

6 juin 2013

Yenderth Alcalá (Correo del Orinoco - Venezuela)

Le président Nicolas Maduro a affirmé que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord est une alliance pour la guerre à laquelle la Colombie souhaite adhérer.

Le président de Venezuela, Nicolas Maduro, a fait un appel ce lundi aux pays membres de l’Union Sudaméricaine des Nations (UNASUR) et de la Communauté des États Latino-americains et des Caraïbes, à réagir face aux attaques de guerre que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord est en train de promouvoir dans la région.

Lors d’une réunion avec le Haut Commandement Militaire le chef de l’État a exigé que le gouvernement de la Colombie réfléchisse sur sa décision d’intégrer cette instance internationale, qui a causé des morts et des désastres dans certains pays, dont la Libye.

« Au nom du Venezuela, je dénonce les plans de guerre que l’OTAN souhaite amener en Amérique du Sud et en Amérique Latine. Nous devons réagir, depuis l’UNSAUR et la CELAC face à ces attaques, et le gouvernement de la Colombie et le peuple colombien doivent réfléchir sur cela » a affirmé Maduro.

Maduro a déploré la tournure des politiques internationales de son homologue Juan Manuel Santos, et a considéré que la décision d’intégrer l’OTAN est pire que l’annonce sur les installations des sept bases militaires étatsuniennes en Colombie.

« Ils veulent amener dans notre continent le pouvoir militaire et la stratégie militaire de guerre de l’OTAN qui est dictée à Washington. Ceci est une menace pour le continent » a-t-il rajouté.

L’UNASUR évaluera la décision de la Colombie

Le président vénézuélien a soutenu la proposition annoncée par Evo Morales, de convoquer de façon immédiate les ministres de l’Union des Nations Sud-Américaines pour évaluer la menace contre la paix et la stabilité de l’Amérique du Sud (…) « lorsqu’un pays du continent décide de s’aligner avec les politiques de l’OTAN et demande à en faire partie » a signalé Maduro.

Une Alliance pour la guerre

Nicolas Maduro a affirmé que l’OTAN est devenue une alliance pour la guerre.

Il a rappelé que cette organisation est l’alliance des États Unis avec un groupe des pays de l’Europe afin de renforcer la concurrence stratégique nucléaire.

« Nous savons tous que cette organisation aurait dû disparaitre il y a longtemps car elle est née comme un produit de la Guerre Froide » assure le président vénézuélien.

Maduro a précisé que lorsque les processus du « Socialisme réel de l’Union Soviétique » ont eu lieu pendant les années 1989, 1990 et 1991, il y a eu un phénomène important qui a permis la reconfiguration de la stratégie de l’OTAN pour accomplir un projet de contrôle militaire mondial.

L’OTAN n’accepte pas l’entrée de la Colombie

Juan Manuel Santos a annoncé samedi dernier son intention de conclure pendant le mois de juin un accord de coopération avec l’OTAN et que celui-ci permette un rapprochement dans le but d’intégrer le groupe.

Cependant, depuis le siège de l’organisation à Bruxelles, des sources de l’OTAN ont exposé ce lundi que la Colombie ne répond pas aux critères d’adhésion en tant que membre.

En revanche, l’OTAN est en train de préparer un accord qui « permettrait l’échange d’information classifiée, entre l’Alliance et la Colombie », mais qu’ « il n’y a pas des projets immédiats pour l’établissement d’une association formelle » ont également déclaré les mêmes sources.

Yenderth Alcalá

Source : Correo del Orinoco (Venezuela)

Traduction : Paul Hernandez pour La Voie Bolivarienne

http://venezuela.revolublog.com/le-president-du-venezuela-demande-a-l-...

URL de cet article 20877 :

http://www.legrandsoir.info/le-president-du-venezuela-demande-a-l-unasur-et-a-la-celac-de-reagir-face-aux-plans-de-guerre-de-l-otan.htmlhttp://

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 20:21

La Havane. 30 Mai 2013

• Cuba et l’Équateur renforcent leur coopération

QUITO.— LE président équatorien Rafael Correa a souligné les progrès enregistrés par son gouvernement dans les sphères sociale et économique dans son discours d’investiture pour son second mandat, devant l’Assemblée nationale.

Réélu en février avec 57,17% des voix, Correa a signalé dans son allocution de près de deux heures que l’Équateur a besoin d’une « seconde indépendance contre la pauvreté, les inégalités et l’exclusion. C’est pour cette seconde et définitive indépendance que nous luttons aujourd’hui et que nous avançons, le pays vit des changements profonds et positifs sur les plans économique, politique et social ».

Prenant la parole avant la cérémonie de prestation de serment de Rafael Correa pour la période 2013-2017, la présidente de l’Assemblée nationale Gabriela Rivadeneira a déclaré que « nous comprenons qu’il ne peut y avoir et qu’on ne saurait parler d’une véritable indépendance économique et politique sans justice sociale, et qu’il ne peut y avoir de société juste et égalitaire si la patrie demeure sous le joug du colonialisme ».

Pour sa part, le président équatorien, s’appuyant sur les statistiques de la Commission économique pour l’Amérique latine, a souligné que l’Équateur est l’un des trois pays ayant le plus réduit la pauvreté, qui constitue « la plus grave atteinte aux droits, aux libertés et à la dignité humaine ».

Correa a critiqué le double standard des États-Unis en matière de droits de l’Homme, qu’il a fustigé de « néocolonialisme », rappelant que « cette Amérique digne n’est plus l’arrière-cour de personne ».

Il a renouvelé ses critiques contre le fonctionnement de l’Organisation des États américains. « Le siège de ce mécanisme se trouve aux États-Unis, le pays qui impose un criminel blocus économique, commercial et financier à Cuba, une mesure qui constitue une violation de la Charte de cet organisme », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Il s’agit de la plus grave atteinte au droit international et aux droits de l’Homme ».

Il a également évoqué la question des Îles Malouines, « arrachées par la force à l’Argentine au XIXe siècle, des colonies britanniques situées à plus de 11 000 kilomètres du Royaume Uni, au large des côtes argentines ».

Sur le plan interne, le président Rafael Correa a salué les progrès accomplis par son pays avec la Révolution citoyenne qu’il dirige depuis sont arrivée au Palais de Carondelet, en 2007. « Le capital financier, les bureaucraties internationales et les oligarchies ne font plus la loi chez nous. C’est le peuple équatorien qui commande. Tel est le changement le plus important pour nous », a-t-il dit.

Rafael Correa a prêté serment en compagnie de son vice-président Jorge Glas au cours d’une cérémonie à laquelle assistaient des chefs d’État et de gouvernement d’Amérique latine et d’ailleurs, ainsi que des délégations diplomatiques et des invités.

CUBA-ÉQUATEUR : ÉLARGISSEMENT DE LA COOPÉRATION

Miguel Diaz-Canel Premier vice-président du Conseil d’État et du Conseil des ministres de Cuba, a exprimé la volonté de son pays de continuer d’œuvrer au renforcement des liens d’amitié et de solidarité avec l’Équateur, et à l’élargissement de la coopération et de l’intégration entre les deux gouvernements et les deux peuples.

Dans ses déclarations à l’agence Prensa Latina, Diaz-Canel a transmis les salutations de Fidel, de Raul et de tous les Cubains au président Correa, qui entamait un nouveau mandat de quatre ans.

Le dirigeant cubain a signalé qu’il était venu accompagner le président Correa, son gouvernement et le peuple équatorien à l’occasion de la prestation de serment, et pour appuyer la Révolution citoyenne au nom du gouvernement et du peuple cubains.

Diaz-Canel a souligné la convergence de vues entre Cuba et l’Équateur à toutes les parties d’intégration régionale, en faveur de l’unité dans la diversité, rappelant que Cuba fera tous les efforts possibles en faveur de la consolidation de la Communauté des États latino-américains et caribéens. « Cette organisation constitue la tribune la plus importante d’intégration pour l’inclusion des 33 pays de la région, et le soutien de l’Équateur est important en raison du prestige de son président et de la Révolution citoyenne », a-t-il indiqué.

« Cuba continuera d’apporter son soutien à l’Équateur dans la mise en œuvre de ses programmes sociaux », a souligné Diaz-Canel, avant de préciser que les deux pays peuvent procéder à des échanges d’expériences, de technologie et mener des projets conjoints dans de nombreuses sphères.

Le dirigeant cubain a rappelé qu’historiquement l’Équateur a soutenu notre pays dans ses luttes pour l’indépendance, et est rallié à notre cause en faveur de la levée du blocus et de la libération des Cinq.

« La prestation de serment de Rafael Correa et de son vice-président assure la continuité de la Révolution citoyenne en Équateur, et constitue une contribution de l’Alternative bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique (ALBA) à l’intégration et à la consolidation de l’exemple que nous construisons », a conclu Miguel Diaz-Canel

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http://www.granma.cu/frances/notre-amerique/30may-Rafael%20Correa.html

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 14:22

Intervention de Sylvie Carrasco

http://www.dailymotion.com/fr/relevance/search/ramiro+noriega+annecy+m%27pep/1#video=xzi3gn

Intervention de Ramiro Noriega, attaché culturel à l'Ambassade d'Equateur

Intervention de Franck Gaudichaud, maître de conférence en civilisation latino-américaine à l'Université de Grenoble 3

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 23:13

Oscar Sanchez Serra

La Havane. 2 Mai 2013

« SANTIAGO offre un tableau émouvant. On dirait une ville bombardée. Mais nous allons nous en sortir. Vous êtes des gens aguerris », déclarait le président Raul Castro le 29 octobre dernier en parcourant cette province frappée quatre jours plus tôt par le dévastateur ouragan Sandy.

Grand connaisseur de Santiago de Cuba et de ses habitants, il leur signalait : « Cela a été très dur, mais Santiago est Santiago, une ville qui a su résister aux tempêtes et aux guerres en tout genre, et qui saura se redresser. Il faut résister ! ».

Propos qui furent accueillis par des applaudissements nourris, comme pour marquer la détermination de tous à réparer au plus vite les dommages causés par l’ouragan. Le 25 avril, six mois exactement après le passage de Sandy, les paroles du général d’armée continuent à interpeller et inciter à redoubler d’efforts pour construire un Santiago encore plus beau. Et les progrès sont notables !

La première chose qui attire notre attention à notre arrivée dans cette ville de l’est du pays considérée comme le Berceau de la Révolution, c’est la propreté et l’ordre qui y règnent. Santiago a retrouvé l’éclat de ses couleurs et son statut de haut lieu de la musique cubaine. Le caractère joyeux et le courage des Santiagais s’érigent aujourd’hui comme des traits marquants de cubanité, d’identité nationale.

Il est impressionnant de parcourir les rues animées et leurs nombreux commerces et restaurants, que ce soit le long d’artères les plus fréquentées comme l’Avenue du Port, ou Garzon, ou dans des zones plus éloignées comme le quartier populaire de Los Olmos, où se trouve le Turey, un centre nocturne où il ne reste plus guère les stigmates de l’abandon et de l’ouragan, et qui a été mis à l’entière disposition des jeunes.

Il est tout aussi touchant d’arriver à un Comité de défense de la Révolution (CDR) de la zone 36, au Conseil populaire de Flores, et de ne pas entendre parler de cyclone ou d’ouragan, mais de voir les gens nous faire des remarques du genre : « Cela serait bien que le journal Granma parle un peu plus du travail des CDR, qui s’apprêtent à tenir leur congrès », ou entendre une institutrice insister sur les valeurs que nous nous devons de défendre et de préserver,

ainsi que des réunions organisées dans son école, où les enfants traitent de plusieurs sujets de la société. Tout cet esprit de Révolution qui se respire dans les rues !

Nous sommes effectivement impressionnés. Non pas que nous ne sommes pas habitués à voir cette population se relever de toutes les situations, même les plus tragiques, mais parce que le souvenir du phénomène météorologique qui en quelques heures a laissé plus de six millions de mètres cubes de gravats dans la deuxième ville du pays reste encore frais dans les mémoires. Plus de

50 000 toits ont été arrachés par les vents, et de nombreuses maisons ont été endommagées, si bien qu’il faudra 6 millions de m2 de couvertures pour réparer ces dommages.

On remarque que des maisons fragiles sont restées sur pied à San Pedrito, où les travaux vont bon train. Transformé en une véritable fourmilière, ce quartier fait peau neuve, et ses habitants ont pleine conscience du principe révolutionnaire selon lequel personne ne sera abandonné à son sort.

La Maison de la Trova Pepe Sanchez, la Place de Marte, avec ses gens qui discutent baseball, et une riche vie sociale, le Parc Cespédes, lieu emblématique de la ville, le glacier Coppelia, sur la rue Enramada, où le Club nautique de l’Alameda, entouré d’installations sportives, sont quelques-uns des points d’une ville qui vibre au rythme de la musique, et qui ne cesse de s’embellir.

Mais comment y est-elle parvenue ? Cette réponse a été fournie par le poète et journaliste cubain Manuel Navarro Luna en 1957, lorsqu’il écrivit : « C’est Santiago de Cuba ! Ne vous étonnez de rien !

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http://www.granma.cu/frances/cuba-f/2may-Santiago%20de.html

Santiago de Cuba, mai 2013 : Révolution c'est construire (photo : J. Lavy)

Santiago de Cuba, mai 2013 : Révolution c'est construire (photo : J. Lavy)

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