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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 22:58
mercredi 18 décembre 2013,
par Franck Gaudichaud

Dimanche 15 décembre, Santiago du Chili, 15 heures. Le soleil est à son zénith, le ciel apparaît limpide et temporairement libéré du halo de pollution qui s’accroche quotidiennement aux jupes de la Cordillère des Andes, surplombant la ville. La chaleur de l’été austral est déjà là, étouffante. Face à la mairie, dans la commune du quartier de La Florida (sud de la capitale) trônent un supermarché (aux mains de la multinationale Wal-Mart), un grand marché de Noël et le collège « Bellavista La Florida ». Comme lors du premier tour des élections présidentielles du 17 novembre dernier, cet établissement municipal a été transformé en bureau de vote. Les passants jettent un œil en coin aux militaires stationnés devant la porte. Plus rarement, certains entrent.

Après une semaine de travail souvent longue [1], des couples bardés de sacs plastique prennent le temps de respirer un peu à moins de dix jours des festivités de fin d’année. C’est un va-et-vient continu entre les stands présentant des bibelots venus de Chine et les étals d’artisanat local ou de guirlandes colorées. Au grand désarroi de certains, le « Mall » Americo Vespucio, juste de l’autre côté de l’immense avenue Vicuña Mackenna, reste clos : en ce jour d’élections, les autorités ont décidé de fermer ces temples de la consommation. Qu’importe : au même moment, tout proche du centre-ville, le quartier Meiggs est submergé par une marée humaine grosse de milliers de personnes venues profiter des commerces de proximité. Les affaires sont bonnes et l’affluence record : « Ici, on achète, on ne vote pas », indique une affiche sur la façade d’une boutique.

Déjà dans la matinée, le site du journal conservateur El Mercurio relevait la très faible participation. Une fois son « devoir civique accompli », le président sortant Sebastián Piñera — un richissime homme d’affaires qui, en 2010, a réussi à faire gagner la droite pour la première fois depuis la fin de la dictature, en 1989 [2] —, déclare solennellement : « Tout Chilien qui ne veut pas aller voter démontre une absence de tendresse pour son pays. » En vain.

Il s’agit de la sixième élection présidentielle depuis le début de la transition démocratique, mais de la première se déroulant sur la base du vote volontaire (avec inscription automatique sur les listes). Jusque-là, comme dans plusieurs pays d’Amérique latine, les électeurs inscrits étaient obligés d’aller voter sous peine d’amende. Dans ces conditions, de nombreux Chiliens, souvent parmi les jeunes et les couches populaires, ne se faisaient pas enregistrer sur les listes électorales : pas vu, pas pris.

Les élections municipales de 2012 s’étaient déjà déroulées suivant ces nouvelles règles. L’abstention avait atteint 60 %, donnant des sueurs froides aux politiciens. Lors du premier tour de la présidentielle, et malgré la présence de neuf candidats, moins de la moitié des 13,5 millions d’électeurs (sur une population de plus de 17 millions d’habitants) se sont déplacés. Au terme de la journée électorale, le résultat est sans surprise : face à Mme Evelyn Matthei (droite — 37,8% des voix), Mme Michelle Bachelet sera la prochaine présidente avec plus de 62,2 % des voix. Mais le triomphe de celle qui fut présidente entre 2005 et 2010 se fait avec 255 000 voix de moins que lors de son premier mandat [3]. Seuls 41 % des électeurs se sont déplacés jusqu’aux urnes : c’est le chiffre le plus bas depuis la transition démocratique. A cette donnée vient s’ajouter l’exclusion du droit de vote de plus de 850 000 Chiliens vivants à l’étranger (un héritage du régime militaire).

Pour M. Laurence Golborne, ex-ministre et ténor de la droite, « il est préoccupant que seulement 25 % des Chiliens élisent la nouvelle présidente  [4] ». Le directeur du Service électoral, M. Patricio Santa María, souligne au contraire que la forte abstention n’enlève pas la moindre légitimité aux résultats. Suivie en cœur par une myriade de députés, la sénatrice démocrate-chrétienne Ximena Rincón rappelle de son côté que « le président Obama a été élu avec seulement 40 % des voix et personne ne doute de son leadership ». M. Obama à la rescousse de la démocratie chilienne ? Au-delà de la bataille de chiffres, l’ensemble des dirigeants politiques sait qu’une profonde crise de représentativité traverse le système politique chilien depuis plusieurs années. Un système basé sur la Constitution héritée de la dictature (1973-1989) et consolidé durant les gouvernements de la Concertation, coalition regroupant socialistes, sociaux-libéraux et démocrates-chrétiens (1990-2010). A l’entrée du marché de Noël de La Florida, un vieil homme au teint buriné lance à la volée, sourire ironique en coin : « Mieux vaut profiter de ce beau dimanche pour faire ses achats de Noël que d’aller voter ! De toute manière à quoi nous sert la politique, à nous ? Demain il faudra quand même se lever tôt pour travailler. »

Concertation 2.0

La victoire de Mme Bachelet n’a guère surpris. A l’issue de son premier mandat, les sondages lui attribuaient un niveau de popularité supérieur à 80 %. Après un séjour à New York à la tête d’une antenne de l’Organisation des Nations unies spécialisée dans la défense des femmes (ONU-femmes), elle revient au Chili au terme d’une campagne de communication impeccable. Son succès (74,92 %) lors de la primaire du 30 juin dernier laissait même espérer une victoire dès le premier tour. Et ce d’autant plus que, confrontée aux critiques rappelant que la Concertation a usé et approfondit le modèle néolibéral quand elle était aux affaires de 1990 à 2010, Mme Bachelet a su forger un nouveau récit destiné à ré-enchanter une partie des électeurs.

Lire Libio Pérez, « Une présidente ne fait pas le printemps », Le Monde diplomatique, décembre 2009 Tout d’abord, la coalition est parvenue à intégrer le Parti communiste (PC) et de petites organisations sociale-démocrates [5], créant ainsi la « Nouvelle majorité ». En échange de plusieurs circonscriptions et arguant qu’il s’agissait désormais de créer une vaste majorité électorale autour d’un projet de reformes, le PC — principal parti à la gauche de la Concertation — est ainsi devenu un allié important au moment de défendre l’image progressiste de l’ex-présidente. L’organisation, créée il y a cent ans par Luis Emilio Recabarren, double ainsi sa représentation parlementaire. Parmi les six députés communistes, on trouve deux jeunes femmes : l’ex-dirigeante des Jeunesses communistes Karol Cariola, et l’une des figures du mouvement étudiant de 2011, Mme Camila Vallejo (élue avec 40 % des voix). Et malgré les grincements de la démocratie-chrétienne (centre-droit, DC), le PC offre au futur gouvernement des relais (limités) au sein des mouvements sociaux, en particulier à la tête de la Centrale unitaire des travailleurs (CUT), dirigée par la communiste Francisa Figueroa, qui a appelé ouvertement à voter Bachelet. Le lendemain des élections, le président du PC Guillermo Teillier ne pouvait encore confirmer une participation au gouvernement, mais réaffirmait « sa loyauté » au programme défendu par la présidente, tout en rappelant la portée historique de cette victoire dans les urnes : « Le Parti communiste n’a pas gagné une élection présidentielle depuis le temps de Salvador Allende  [6] », en 1970.

Au-delà du PC, l’ensemble des partis de la Nouvelle majorité a bénéficié de très bons scores lors des élections législatives — tenues en même temps que le premier tour de la présidentielle —, obtenant une majorité assez confortable au Congrès, avec 21 sénateurs sur 38 et 68 députés sur 120. Cette position de force donnera à l’exécutif certaines majorités qualifiées pour commencer à modifier des « lois organiques » et débuter les réformes promises, en dépit des multiples « cadenas » législatifs insérés dans la « Constitution Pinochet ».

Un gouvernement de réformes ?

Mme Bachelet, bénéficiant d’une pléthorique équipe d’experts de 500 personnes, a organisé sa campagne autour de trois axes principaux, à grand renfort de marketing politique [7].

Tout d’abord, la promesse d’une réforme constitutionnelle « participative, démocratique et institutionnelle », qui requerra un accord au Parlement avec la droite (afin d’obtenir le quorum des deux tiers). La discussion pourrait être précédée de consultations au sein de la « société civile », et validée par referendum : reine de l’ambiguïté et jouant avec les tensions internes qui traversent sa coalition [8], la candidate a refusé de se prononcer pour ou contre une véritable Assemblée constituante et populaire (AC), au grand dam des collectifs qui ont animé la campagne « Marque ton vote AC » [9]. Deuxième axe, une réforme fiscale équivalente à 3 % du produit intérieur brut (PIB), destinée à augmenter (modérément [10]) les énormes bénéfices des principales sociétés du pays. Et, enfin, une réforme de l’éducation qui répondra en partie aux grandes mobilisations de la jeunesse de 2011-2012 [11].

Le soir de la victoire, depuis le luxueux hôtel Plaza San Francisco, Mme Bachelet a d’ailleurs tenu à remercier « la rue », en particulier les jeunes, et réitéré sa promesse de donner naissance à un « système éducatif public, gratuit et de qualité ». « Aujourd’hui, a t-elle souligné, personne ne doute que le profit ne peut être le moteur de l’éducation. » Dans un pays où le marché de l’éducation est gigantesque et alors que nombre de responsables de la Concertation sont des acteurs centraux de ce juteux négoce, certains doutent [12]. Et ce, d’autant plus que la réforme, envisagée comme « graduelle » et devant aboutir dans six ans (c’est-à-dire au-delà du mandat présidentiel), vise à permettre aux étudiants d’accéder gratuitement aux universités par le biais de subventions publiques... sans pour autant en finir avec l’hégémonie des universités privées et le système des collèges particuliers subventionnés (système issu des derniers jours de la dictature).

Réveil des mouvements sociaux
et fragmentation néolibérale

Comme le souligne l’historien Mario Garcés, le Chili actuel se caractérise par le « réveil de la société » et l’irruption des mouvements sociaux [13]. La puissance des luttes étudiantes pour l’éducation a été précédée de grandes mobilisations dans diverses régions, de luttes écologistes de premier plan, mais aussi par le renouveau des grèves salariales et diverses luttes syndicales.

Lire Camilla Vallejo, « Les étudiants dépoussièrent une icône », Le Monde diplomatique, septembre 2013 Dans ce cadre, certains perçoivent l’élection de Mme Bachelet comme un contre-feu, susceptible de stabiliser le modèle exportateur néolibéral dans une conjoncture de montée en puissance des conflits sociaux. Parmi eux, les sociologues Felipe Portales et Alberto Mayol. Ce dernier analyse la figure incombustible de Bachelet comme un phénomène « christologique », incarnant dans l’imaginaire collectif la douleur de la dictature (elle a été victime de torture et son père, général légaliste, assassiné), tout en soulignant que cette candidature permet à une Concertation en perte de vitesse de redorer son blason, sans remettre en cause les équilibres macroéconomiques et les intérêts des multinationales. A ce propos, la candidate et son équipe ont réitéré — sans qu’il s’agisse d’un « accord idéologique excluant » —, qu’il sera indispensable de « maintenir une relation active de coordination économique au sien de l’Alliance du Pacifique  [14] », axe géostratégique appuyé par les Etats-Unis aux côtés du Mexique, de la Colombie, de Panama et du Pérou (tous gouvernés à droite). A peine l’élection consommée, le président bolivien Evo Morales n’a d’ailleurs pas hésité à mettre au défi la nouvelle présidente, en insistant sur le caractère « pro-impérialiste et pro-capitaliste » de l’Alliance : « Je doute que [Michelle Bachelet] soit socialiste. Je vais vous dire franchement, publiquement : si Bachelet reste dans l’Alliance pour le Pacifique, sera alors confirmé définitivement qui elle défend, d’où elle vient et ce qu’elle veut [15]. »

Lors du premier tour, le 17 novembre, certains membres éminents de l’élite patronale n’avaient pas hésité à apporter leur soutien à l’ex-présidente. A commencer par un poids lourd du capitalisme local : M. Jorge Awad, président de l’association des banques chiliennes, qui soulignait à quel point la reforme fiscale envisagée par la candidate serait indolore et que la candidate avait déjà montré qu’elle serait une garante efficace des investissements étrangers (miniers particulièrement). M. Awad n’est pas une exception : l’apport des grandes entreprises à la campagne de la pédiatre socialiste a représenté le triple des sommes allouées à la candidate adoubée par le président sortant [16]...

Cette dernière n’a été candidate que par défaut, à la suite de défections en chaîne. Elle aussi fille de général, mais de ceux qui ont appuyé la dictature, Mme Matthei représente les secteurs les plus réactionnaires de la coalition, l’Union démocrate indépendante (UDI), promettant de gouverner avec « la bible entre les mains ». En regard, le président sortant et certains membres de Rénovation nationale, l’autre parti de la coalition, continuent de caresser la stratégie de rénovation libérale de la droite, afin de regagner le pouvoir en 2017. Mais le fantôme de Pinochet et des violations massives de droits humains colle toujours aux semelles de la coalition et l’UDI est loin d’être liquidée : elle représente toujours la première force du Parlement, grâce notamment à des pratiques clientélistes bien rodées dans certains des quartiers les plus pauvres.

Et maintenant...

Mme Vasquez est vendeuse ambulante de vêtements. Vivement chichement et à la tête d’une famille nombreuse, elle « ne se sent représentée ni par Matthei, ni par Bachelet ». Selon elle, la victoire de cette dernière annoncerait « de nouvelles grèves et des manifestations dans tous les sens. On va sûrement revenir aux temps de l’Unité populaire et il va y avoir des destructions, de la violence. Et qui paye dans ces cas-là ? Et bien c’est nous, les gens du peuple ». Nombre de syndicats et collectifs militants sont effectivement sur le pied de guerre, mais plutôt pour essayer de reconstruire le tissu social et avec pour perspective d’exiger davantage au gouvernement. Dans une société qui reste l’une des plus inégalitaires d’Amérique latine et dans laquelle la précarité règne sur le monde du travail, ce n’est pas tâche facile [17].

Plusieurs signes souterrains confirment cependant que l’année 2014 pourrait être « chaude ». Récemment, la présidence de la Fédération des étudiants de l’Université du Chili (FECH) a été gagnée par la liste libertaire « Lutter ». Sa dirigeante, Mme Melissa Sepúlveda, a refusé de voter au second tour de la présidentielle et s’est prononcée contre la « parlementarisation des luttes », une pique à Mmes Vallejo et Cariola, ainsi qu’aux deux autres députés fraîchement issus du mouvement étudiant : MM. Gabriel Boric (Gauche autonome) qui a réussi son pari d’accéder au Parlement sans le soutien de la Concertation, et Giorgio Jackson (Révolution démocratique), allié de la Nouvelle majorité et élu député de Santiago à 25 ans.

De son côté, après avoir fait campagne pour Mme Matthei, le journal El Mercurio souligne désormais qu’un des objectifs du nouveau gouvernement sera « la contention des énormes attentes qui se sont réveillées, pour les canaliser [18 ».

Maitre de conférences à l’Université de Grenoble. Dernier ouvrage paru : Chili, 1970-1973. Mille jours qui changèrent le monde, Presses Universitaires de Rennes, Coll. Des Amériques, 2013.

Notes

[1] Nombreux sont les salariés qui travaillent 45 heures hebdomadaires, six jours par semaine, ainsi que le permet le code du travail, hérité de la dictature.

[2] Lire « Au Chili, les vieilles lunes de la nouvelle droite », Le Monde Diplomatique, mai 2011.

[3] Les résultats officiels sont à consulter à cette adresse.

[4] Citation tirée, comme les suivantes, de « Abstención : El fantasma que ensombreció el contundente triunfo de Bachelet », El Dinamo, Santiago de Chile, 15 décembre 2013.

[5] Il s’agit de la gauche citoyenne (IC), issues de la Gauche chrétienne et du Mouvement ample social (MAS) de l’ex-sénateur socialiste Alejandro Navarro.

[6]  « Teillier : “Vamos a trabajar con lealtad por el cumplimiento del programa” ».

[7]  Voir le site de Michelle Bachelet.

[8] Voir « El arranque de la segunda vuelta desnuda el precario equilibrio de la Nueva Mayoría », Ciper, 22 novembre 2013.

[9] Un peu plus de 10 % des électeurs du second tour ont marqué leur bulletin de vote de l’inscription « AC » afin de souligner leur adhésion à la perspective d’une Assemblée constituante.

[10] Comme le soulignait l’ex-ministre de la Concertation et haut fonctionnaire du FMI Nicolás Eyzaguirre afin de rassurer les « marchés ».

[11] Lire Victor de la Fuente, « En finir (vraiment) avec l’ère Pinochet », La valise diplomatique, août 2011.

[12] Les liens entre la Concertation et le marché de l’éducation sont confirmés par la dernière investigation de la journaliste María Olivia Mönckeberg : Con fines de lucro : la escandalosa historia de las universidades privadas en Chile, Santiago, Debate, 2013.

[13] Mario Garcés, El despertar de la sociedad. Los movimientos sociales de América Latina y Chile, Santiago, LOM, 2012.

[14]  « La propuesta del comando de Bachelet para RR.EE. », La Tercera, 17 août 2013.

[15]  « Evo Morales : “Dudo que Bachelet sea socialista” », Diario Registrado, 16 décembre 2013.

[16] El Mercurio, 18 novembre 2013.

[17] Malgré une croissante annuelle de plus de 5% du PIB, 5% de la population la plus riche gagne 257 fois le revenu des 5% les plus pauvres : voir les enquêtes de la fondation Sol.

[18] El Mercurio, 16 décembre 2013.

 

URL de cet article :

http://blog.mondediplo.net/2013-12-18-Un-dimanche-de-vote-a-Santiago-du-Chili

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 22:11

par Bernard Tornare 16 Décembre 2013

Chavez vit : La solidarité avec le Venezuela, n'est pas un vain mot.

Coécrit avec Alberto Ruano.
En France, le Mouvement de Solidarité avec la Révolution bolivarienne a été lancé le 8 décembre 2013. C'est aussi la date que Nicolas Maduro a fixée comme journée de "Loyauté et d'amour pour le commandant suprême" du Venezuela.

(...) "Son objectif principal est d’alerter l’opinion publique internationale sur les plans de déstabilisation en cours au Venezuela, tant au niveau politique, qu’économique ou médiatique. Alors que le système médiatique dominant continue de vouloir imposer sa vision du monde, il devient nécessaire d’unir toutes les forces progressistes afin de contrecarrer la désinformation régnante au sujet de la révolution bolivarienne. Cette plateforme de ré-information se veut un outil mis à la disposition des forces militantes qui reconnaissent dans le processus bolivarien, non un modèle, mais un exemple d’expérience, et la preuve qu’un autre monde est possible." [1]

Bien que la propagande des grands médias perde de plus en plus de leur influence dans les populations de plusieurs pays et qu'elle éveille des soupçons grandissants chez ceux qui ont compris leur rôle dans le maintien de l’ordre néo-libéral mondial, son influence pernicieuse continue encore d’être ressentie par de larges secteurs de la société. Les mouvements sociaux et de gauche, contestataires du rôle accompli par les grands médias, sont bienvenus et indispensables pour contrebalancer l'image faussée que l'on nous donne de la Révolution bolivarienne.

Certes les réseaux sociaux comme Facebook ou les blogs sont utiles mais ne suffisent pas à compenser l’image du monde transmise par les médias de masse. Les occidentaux ont devant eux une tâche urgente : démocratiser et répartir les ondes de radio et de télévision pour garantir la libre expression des mouvements sociaux, pour briser la logique des médias privés et ce dogme du libre marché afin que les citoyens puissent comprendre ce qui se passe réellement dans le monde.

Au Venezuela, les médias de communication publics, communautaires et privés se sont multipliés et renforcés significativement avec la révolution bolivarienne. Maintenant, c'est à Caracas que l'on peut trouver un sens aux mots démocratie, socialisme, égalité, justice sociale, politique… Le gouvernement de l’Argentine a légiféré pour offrir un tiers des ondes radiophoniques et télévisées au service public, un tiers aux entreprises privées, un tiers aux associations citoyennes, affaiblissant ainsi le monopole exercé par le puissant groupe Clarín sur les moyens de la presse écrite, radio et télévision.

Quelque chose s’est mis en mouvement en Amérique Latine. Mais démocratiser les ondes dans une seule partie du monde ne suffira pas s’ils restent monopolisés par de grands groupes privés ailleurs.

En attendant, soutenons, avec force, toutes ces initiatives de soutien au processus révolutionnaire bolivarien qui naissent un peu partout en Europe et sous d'autres latitudes.

Nous devons bien ça à ce vaillant peuple vénézuélien qui lutte, certes pour son indépendance et sa démocratie, mais aussi pour nous montrer ce que ce combat peut aussi devenir : le nôtre.

Alberto Ruano & Bernard Tornare

[1] http://vivavenezuela.over-blog.com/

URL de cet article :

http://b-tornare.overblog.com/2013/12/chavez-vit-la-solidarit%C3%A9-avec-le-venezuela-n-est-pas-un-vain-mot.html

Chavez vit : La solidarité avec le Venezuela, n'est pas un vain mot.
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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 16:21

venezuela-dec-2013

 Contrairement aux prédictions de la grande bourgeoisie, au Venezuela et dans le monde, le résultat des élections municipales du 8 décembre au Venezuela montre que la Révolution bolivarienne est fortement ancrée dans les masses populaires du pays.

Les forces révolutionnaires obtiennent plus de 49% des voix contre 42.7% aux candidats de droite. Ce succès est d’autant plus significatif qu’aux présidentielles d’avril dernier moins de 1.6% séparait Maduro de Capriles. Indépendamment des problèmes restant à résoudre et des critiques justifiées faites au pouvoir, une majorité du pays reste attachée au processus révolutionnaire et aux acquis obtenus ces 15 dernières années. Le PSUV (Partido Socialista Unido de Venezuela) emporte 15 des 24 capitales d’Etat. Encore faut-il ici souligner le rôle néfaste des groupes trotskistes qui en maintenant leurs listes au 2ème tour ont offert à la droite les municipalités de Maturin et de Burinos, fief historique de CHÁVEZ.

Il reste 2 années avant les prochaines élections législatives. Le gouvernement bolivarien devra les mettre à profit pour résoudre les problèmes urgents qui restent en suspens. Car, comme l’a déclaré Oscar FIGUERA, secrétaire général du PCV (Partido Comunista de Venezuela) : « nous considérons que les mesures annoncées par Nicolas MADURO vont dans la bonne direction, mais nous les jugeons cependant insuffisantes ».

Pour le PCV, l’appel à la création d’un Centre national du commerce extérieur est un pas positif, mais il ne signifie pas la nationalisation complète du commerce. Cette mesure importante permettrait à l’État de contrôler les achats dès l’origine et, en même temps, d’économiser des devises pour les utiliser dans le cadre du développement national. Les communistes insistent sur la nécessité de prendre des mesures profondes concernant le secteur financier de l’économie qui, l’an dernier, n’a payé que 5 % d’impôts sur ses bénéfices.

« Il faut couper les ailes au secteur financier spéculatif et au secteur importateur » affirme FIGUERA.

Profonde réforme fiscale ; impôt élevé sur le capital financier ; réduction progressive de la TVA et pas de livraison de dollars pour la bourgeoisie, voilà les principales propositions des communistes, à quoi s’ajoute la nationalisation du commerce extérieur.

Il est clair que cela permettrait de donner les moyens pour élever le niveau de vie des classes populaires.

http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/venezuela-apres-les-elections-municipales/

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 08:38

 

 

 

Militants bolivariens attendant les résultats électoraux, quelque part au Vénézuéla, le 8 décembre 2013.

Militants bolivariens attendant les résultats électoraux, quelque part au Vénézuéla, le 8 décembre 2013.

Ce dimanche 8 décembre 2013 plus de 19 millions de vénézuélien(ne)s étaient appelé(e)s à choisir 337 maires (dont deux métropolitains) et 2.435 conseillers municipaux. C’est le dix-neuvième scrutin en 14 ans de révolution. Les observateurs internationaux – comme les délégués des Conseils Nationaux Electoraux de l’Équateur ou du Salvador – ont rendu compte d’un processus normal, paisible.

La droite voulait faire de ces élections municipales un vote-sanction contre la gestion de Nicolas Maduro, comme point culminant d’une guerre économique lancée par le secteur privé (1). Elle a perdu son pari. Le premier bulletin officiel du Centre National Electoral, sur base de 97,52 % des résultats transmis, indiquent que le Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV) s’est renforcé comme la première force politique du pays en obtenant environ 210 des 337 mairies. L’opposition de droite (MUD, Mesa de Unidad Opositora) remporte environ 50 mairies, dont celles de quelques grandes villes comme Valencia, San Cristobal ou Maracaibo. A Caracas, le leader de la droite Antonio Ledezma bat de quelques décimales le candidat chaviste Ernesto Villegas pour le poste de “maire métropolitain” tandis que le candidat chaviste Jorge Rodriguez obtient la “Alcaldía Mayor”, la mairie stratégique de Caracas.

Le PSUV obtient environ 49 % (5.111.386 votes) face aux 42 % de la coalition de droite (4.435.097 votes). Avec ces 700.000 votes d’avance sur la droite, le camp bolivarien progresse nettement par rapport au score plus serré des présidentielles d’avril 2013 (remportées par Nicolas Maduro avec une avance de 300.000 votes sur le concurrent de la droite). Ce progrès est d’autant plus intéressant que certains médias et politologues réduisaient la révolution bolivarienne au “messianisme” de Chavez ou annonçaient la division interne de ses partisans après sa mort. Le parti communiste, allié du PSUV, réalise un faible score : 1,6 %.

La population ne s’est donc pas laissé entraîner dans la spirale du chaos voulue par l’opposition qui a joué sur toutes les touches, des paniques médiatiques aux sabotages électriques. La majorité des maires et des conseillers élus appliqueront le “Plan Patria 2013-2019”, programme écosocialiste, socialiste et participatif. (2)

Le taux de participation – près de 59 % – est normal pour ce type de scrutin traditionnellement moins suivi que les législatives ou les présidentielles. Par comparaison, les dernières élections municipales au Costa Rica n’ont attiré que 20 % des électeurs. Mais au Venezuela ce taux reste encore trop faible. Il est temps que s’installe l’idée que les édiles locaux sont les premiers partenaires du pouvoir citoyen qui émerge à travers les conseils communaux et les communes.

De 1958 à 1997, en 40 ans d’interminable pacte entre la social-démocratie et la démocratie-chrétienne, n’ont eu lieu que 15 scrutins dans un contexte de populisme et d’exclusion sociale et électorale : beaucoup de citoyens analphabètes, ou privés de cartes d’identité, ne pouvaient voter. C’était l’ère des forces de sécurité répressives, rempart d’une élite pétrolière vivant à Miami et Paris pendant que sur place les jeunes des secteurs populaires fuyaient le recrutement forcé et que les étudiants révoltés et de nombreux opposants politiques subissaient les balles, la torture, les disparitions.

Aujourd’hui, au Venezuela, on ne vote plus pour de fausses alternatives (comme le PS ou l’UMP en France, les démocrates et les républicains aux Etats-Unis ou le PSOE et le PP en Espagne). Deux modèles de société s’opposent dans les urnes. Voter ne signifie pas non plus délivrer un blanc-seing ou poser un acte religieux. C’est parce que la révolution bolivarienne a rompu avec les pratiques répressives et populistes des régimes antérieurs que ses partisans ne se privent plus de critiquer au grand jour, librement et avec raison, tout ce qui entre en contradiction avec les promesses révolutionnaires. Leur parole, ils le savent, sera entendue a terme : c’est ainsi qu’avance depuis quatorze ans cette transition, marquée par mille et une contradictions, d’un capitalisme encore dominant à un modèle écosocialiste, participatif et souverain. Le Parti socialiste unifié est le seul parti politique qui a dénoncé et expulsé des maires de ses propres files pour faits de corruption. Sa capacité à purifier ses rangs lors de la lutte sans complaisance annoncée pour 2014 par le président Maduro, sera la clef de sa survie politique.

Les critiques du Monde ou de El País sont d’une autre nature. Elles émanent de grands groupes médiatiques qui justifient depuis trente ans la privatisation de la vie. Tout ce qui échappe à ce modèle doit être la cible d’une propagande préventive pour couper court à toute identification, à toute idée qu’un autre monde est possible. Une simple suivi permet de mesurer l’inanité de ce système : ainsi, lors de la création du Parti socialiste Uni du Venezuela, ces médias annoncèrent l’avènement d’un “parti unique”. On compte aujourd’hui une quarantaine de partis politiques qui vont de l’extrême gauche à l’extrême droite, et l’opposition fait 80 % d’audience médiatique

Ces 19 scrutins en 14 ans ont tous été validés par les observateurs internationaux. “Excès de démocratie” pour l’ex-président Lula. Le meilleur système électoral du monde selon Jimmy Carter qui en a observé 98 sur la planète. L’ONG indépendante LatinoBarometro soutenue entre autres par le BID (Banque Inter-Américaine de Développement), le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), l’OEA (Organisation des États Américains), l’états-unien Office of Research et les agences de coopération des gouvernements suédois, norvégiens et canadiens, a établi dans son rapport 2013 que le Venezuela bat tous les records de confiance citoyenne dans la démocratie pour toute l’Amérique Latine (87 %) suivi de l’Équateur (62 %) et du Mexique (21 %). (3)

Il y a quelques mois Noam Chomsky, Greg Grandin, Michael Moore, Oliver Stone et une douzaine d’experts états-uniens ont demandé au New York Times d’enquêter sur sa désinformation quotidienne qui fait du Venezuela, en dépit des faits, un système autoritaire. (4)

Pour l’ONG Latinobarometro, “le Venezuela est le pays où on observe la plus grande différence entre ce que pensent ses citoyens de leur démocratie et l’image qui circule dans la communauté internationale”.

T. D., Caracas, 9 décembre 2013.

Notes

URL de cet article : http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/12/09/voter-au-venezuela/

 

Résultats des élections municipales au Venezuela

Résultats des élections municipales au Venezuela

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 08:10

8 décembre 2013

PARIS - Hommage à la mémoire du président Hugo Chavez Lancement du Mouvement mondial de solidarité avec la révolution bolivarienne - Ambassade du Venezuela en France

L’Ambassadeur de la République Bolivarienne du Venezuela

S.E.M. Michel Mujica Ricardo

vous invite à participer à la journée internationale en

Hommage à la mémoire du président Hugo Chavez

et au lancement du Mouvement mondial de solidarité avec la révolution bolivarienne

qui aura lieu le dimanche 08 décembre à partir de 15H

Lieu : Espace Miguel Angel – 14 rue de Patay – 75013 Paris

(prise de parole de M. l’Ambassadeur et de différentes personnalités à 16H)

Los que mueren por la vida no pueden llamarse muertos – Ali Primera

Espaces militants, musique, boissons et plats typiques latino-américains

Avec la participation de nombreuses associations

Pour s’y rendre : Metro L14 - Bibliothèque François Mittérand

Tram L3 – Maryse Bastié

Bus. L27 Regnault

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 20:02

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Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Pour une fois, la nouvelle a percé le blocus médiatique français. Elle a certes été largement tronquée, mais elle est significative. Quand des pays comme les États-Unis, Israël ou la France exportent des armes, Cuba exporte ses médecins et ses médicaments.

 

Les médicaments sont le deuxième produit d'exportation cubain après le nickel, avec 600 millions de $. En dix ans, comme le souligne la dépêche de l'AFP reprise dans divers journaux, Cuba est passée de la « pénurie à l'exportation de médicaments ».

 

Le secteur de la santé est incontestablement le principal secteur d'activité cubain, prioritaire pour le gouvernement, ainsi que potentiellement le premier secteur d'exportation loin devant le tourisme, les cigares ou le sucre associés de façon folklorique à l'île.

 

Les chiffres sont controversés – si on y intègre l'aide médicale apportée par les médecins cubains, et les revenus générés par les échanges en nature – mais le secteur pourrait rapporter entre 3 à 6 milliards d'€ par an à Cuba.

 

En dépit de l'embargo américain sur les produits médicaux – soigneusement passé sous silence dans les médias – Cuba produit désormais les deux-tiers des produits consommés sur l'île, 583 des 881 produits disponibles dans le pays.

 

Le système cubain socialisé a permis le miracle dans un tel contexte de garantir à sa population l'accès gratuit à des soins de qualité, d'offrir aux populations du monde entier des soins médicaux en toute solidarité, tout en restant à la pointe de la recherche bio-médicale mondiale.

 

Cuba à la pointe de la recherche médicale mondiale

 

Le succès des exportations cubaines doit beaucoup à la priorité accordée par l'Etat cubain à la recherche dans les bio-technologies, l'industrie pharmaceutique et plus largement dans le secteur de la santé.

 

Ainsi, « BioCubaFarma », créée en 2012 de la fusion de l'entreprise productrice de médicaments et du pôle scientifique de biotechnologie, réunit 38 grandes entreprises et rassemble 20 000 travailleurs, chercheurs et scientifiques pour l'essentiel.

 

Grâce à ce nouveau pôle d'innovation de niveau mondial, Cuba a exporté 50 produits de bio-technologie et de l'industrie pharmaceutique dans une cinquantaine de pays, en 2012.

 

Cuba est à la pointe de la recherche mondiale dans les bio-technologies, en particulier dans la confection de vaccins.

 

En 2008, c'est à Cuba qu'a été élaboré le premier vaccin contre le cancer du poumon, dans le Centre d'immunologie moléculaire (CIM).

 

Le CIM a aussi mis en place un traitement révolutionnaire pour les tumeurs du cerveau, le « nimotuzumab », qui pourrait empêcher la progression de ses tumeurs cancéreuses, en limitant le fractionnement cellulaire.

 

Le scandale sanitaire qui touche l'université de Princeton, aux Etats-unis, nous fait prendre conscience qu'alors que les Etats-unis n'ont toujours pas développé de vaccin contre la méningite type B – faute de volonté politique et de priorité économique – Cuba, si !

 

Le vaccin cubain contre la méningite B, en service depuis vingt ans, est désormais utilisé dans toute l'Amérique latine, et a permis de vacciner près de 55 millions de personnes contre cette maladie potentiellement mortelle.

 

Le dernier médicament cubain contre le diabète, Heberprot-P, est sorti en août et a déjà été acheté par 14 pays, dont les géants émergents chinois et russes. Des projets de vaccins contre la choléra, et diverses formes de cancer, sont toujours à l'étude dans les centres de recherche cubains.

 

On le sait, car cela fait parfois la une des journaux mais Cuba est aussi une destination touristique prisée … des patients européens ou canadiens. 20 000 étaient à Cuba l'an dernier pour bénéficier d'opérations chirurgicales de haute précision en orthopédie, cardiologie ou ophtalmologie.

 

Les médecins cubains, une aide solidaire pour les pays du Tiers-monde

 

Ces prouesses fructueuses, répertoriées dans les articles de presse, ne doivent pas faire oublier que Cuba a toujours fait primer l'aide solidaire sur les profits égoïstes.

 

50 000 Cubains travaillent actuellement dans plus de 70 pays du globe pour soigner, vacciner, opérer les populations parmi les plus pauvres du monde. Cuba accorde aujourd'hui une aide médicale supérieure aux pays du Tiers-monde à celle de tous les pays du G-8 réunis !

 

Quelques exemples :

 

En Afrique, 4 000 professionnels de la santé aident aux campagnes de vaccination de masse. Dans 16 pays d'Afrique, le programme de lutte cubain contre la malaria a été appliqué avec succès. Au Ghana, le taux de mortalité du à la malaria a pu être baissé l'an dernier de 70 %.

 

En Amérique latine, dans un pays comme le Venezuela, l' « Operacion Milagro » a permis de traiter les problèmes de vue de près de 6 millions de Vénézuéliens. Le programme s'étend désormais à 12 autres pays du continent.

 

La mission « Barrio Adentro » au Venezuela, animée par les médecins cubains, a contribué à l'accès de plus en plus généralisé pour les habitants les pauvres du pays à des soins de santé. De 1995 à 2005, par exemple, le taux de mortalité infantile a baissé de 50 %.

 

Même un pays comme le Brésil, sixième puissance économique au monde, a sollicité dernièrement l'aide de 6 000 médecins cubains pour intervenir dans les régions les plus sinistrées du pays. L'OMS classe Cuba à la 39 ème place, le Brésil à la 125 ème.

 

Cuba a également toujours été prêt à apporter une aide aux victimes de catastrophe. C'était le cas d'abord en 1986 pour Tchernobyl, ce fut le cas pour l'ouragan Katrina aux Etats-unis en 2005 (refusée par le gouvernement américain), ou encore lors du tremblement de terre à Haiti, en 2010.

 

Cuba avait alors envoyé à Haïti une brigade d'intervention « Henry Reeve » de 3 000 hommes, installé une trentaine d'hôpitaux de campagne pour assister les sinistrés. Aujourd'hui encore, il reste 500 médecins sur place venant de Cuba, dont la moitié sont des haïtiens formés à Cuba.

 

Car l’École latino-américaine de médecine (ELAM) accueille chaque année de 10 à 15 000 étudiants venant de près de 50 pays, leur offrant une formation de haute qualité en échange d'un hébergement et de frais d'inscription totalement gratuits.

 

Au total, en plus de cinquante ans de la solidarité médicale : 135 000 médecins cubains ont prodigué des soins à près de 100 millions de personnes à travers la planète.

 

La réussite du système socialiste : de meilleurs résultats de santé qu'aux États-Unis … pour beaucoup moins cher !

 

Et pour le peuple cubain, les résultats du système de santé entièrement gratuit donnent le vertige.

 

Chaque année, Cuba forme plus de médecins (10 000) aujourd'hui qu'il n'en comptait au moment de la révolution, 6 000 en 1959. Avec 75 000 médecins et 1 médecin pour 160 habitants, Cuba connaît la plus forte densité de médecins du continent américain.

 

Une espérance de vie supérieure à 78 ans, un taux de mortalité de 4,5 enfants décédés pour 1 000 en font le pays d'Amérique latine avec les meilleurs indices de santé, selon l'OMS, dépassant même régulièrement les États-Unis, pourtant première économie du monde.

 

Aujourd'hui, contrairement à tous les autres pays du Tiers-monde, les problèmes de santé sont ceux de pays développés. Les premières causes de décès restent le cancer et les maladies cardio-vasculaires.

 

A noter que le système cubain, tout en assurant une densité d'offre de santé maximale, est un système bien moins coûteux que celui américain.

 

En 2006 Cuba investissait 350 $ par habitant et par an, soit 7 % du PIB, tandis que les États-Unis dépensaient 6 700 $ par habitant et par an, soit 15 % du PIB, tout en laissant près de 50 millions de ses concitoyens sans couverture santé.

 

Pendant qu'Israel est le quatrième exportateur d'armes mondial (7 milliards de $ en 2013), concurrençant la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis, Cuba est un des leaders mondiaux du secteur de la santé : deux conceptions du monde strictement opposées !

 

Plus que jamais, vive Cuba socialiste !

 

URL de cet article :

http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-le-made-in-cuba-c-est-la-sante-le-secteur-de-la-sante-premier-poste-d-exportation-du-systeme-121314266.html

 

 

 
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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 08:38

24 novembre 2013

Santa Bárbara, État de Miranda. Tout commence par une maison. Ce qui la rend particulière c’est qu’elle est aussi une briqueterie. Et une occasion parfaite de conspirer pour un groupe de femmes dont la plus âgée a 38 ans. On les appelle "les bagarreuses". Il y a Juana, le débit rapide de qui a l’habitude de parler. Quand elle reconstruit l’histoire et jette les mains au ciel, son corps danse, le tambour ne s’arrête plus. Juana la marronne, la libre, la démesurée, la libre arbitre, tout la rend belle, hors série, digne. Elle nous parle des accouchements, avec un sourire capable d’emporter d’un éclair la dureté du temps, la trahison d’un peuple aveuglé qui vote pour son ennemi historique, l’eau qui un jour a noyé le village et laissé le pauvre sans toit, les heures de marche avec la boue à la ceinture, la faim, le silence.

Enfants du Secteur Caño La Palma 1

Enfants du Secteur Caño La Palma 1

Juana Benaventa, porte-parole du comité de finances du Conseil Communal Bolivarien Santa Bárbara et travailleuse de la forge, et de la briqueterie (coopérative "Vivir viviendo")

Juana Benaventa, porte-parole du comité de finances du Conseil Communal Bolivarien Santa Bárbara et travailleuse de la forge, et de la briqueterie (coopérative "Vivir viviendo")

Joie… “Les bagarreuses” remontent les rues de Santa Bárbara avec l’air de connaisseuses. Elles sont plus de vingt femmes lancées dans la construction de logements décents pour leurs voisins. Le Conseil Fédéral de Gouvernement a approuvé leur projet de construire 22 maisons. Avec ce même budget ces entêtées ont non seulement construit les logements mais aussi une briqueterie, une forge et une coopérative pour produire des meubles.

Si on veut mettre un visage sur les avancées de la révolution, il suffit d’écouter. Au détour de la conversation surgit le nom d’une Mission. Les sourds en tireront que c’est un droit de la population garanti par les politiques d’État. Une oreille attentive (celle qui écoute avec l’âme) comprendra que la transformation d’une société comme la vénézuélienne touche des dimensions plus profondes, que la science ne peut embrasser, effrontément humaines. A Santa Bárbara s’est installée la Mission Ribas (mise à niveau des études secondaires, NdT) et à partir de là “les bagarreuses” ont allumé la mêche.

Elles ont réussi à créer la Mission Alimentation, et une première école maternelle; elles (Milagros, Antonia, Thaly, Yuleidy, Juana) en parlent avec fierté. Avant, quand un caïd surnommé “El Coman” ne sévissait pas dans la zone, ces femmes inventaient des trêves pour supporter la réalité, “nous jouions du tambour partout, tout le temps… la danse de l’ânesse c’était Thaly Itriago qui s’en chargeait et nous parcourions le village pour égayer les gens, nous faisions la fête de Santa Bárbara…”

A la fin des années 90 le barrage “El Guapo” a cédé, emportant les maisons, les semis et les habitants. Dans le processus de reconstruction du village sont nés les Conseils Communaux, une forme d’organisation qui a permis une première prise de conscience dans un état soumis à une forte tradition “adeca” (adjectif tiré de AD, parti social-démocrate qui a régné pendant quarante ans avec son allié social-chrétien, NdT). Le black “grossier” (c’est ainsi que la droite parle de Chavez et de la “plèbe”, NdT) fut défendu dans les assemblées, dans la rue, dans les centres électoraux; avec le temps les conseils communaux bolivariens ont crû, et malgré les discriminations politiques des gouverneurs de droite, le peuple chaviste ne s’est pas rendu. “En 2010 Radonski (actuel gouverneur de Miranda, leader de la droite et ex-candidat présidentiel, NdT) est venu jusqu’ici pour distribuer des certificats et construire quelques maisonnettes… nous pleurions parce qu’il a touché nos voisins alors que nous, nous n’avions pas les moyens de leur offrir des réponses. “Tu crois que ces baraques sont un bénéfice ? Vous voulez que la révolution vous construise une maison ?… Nous avons jeté à bas ces cages à lapin et à la place nous avons construit des logements décents. Après, les photographes de Radonski sont venus pour prendre des clichés de ces constructions comme si c’était lui qui les avait faites… nous les avons chassés”.

L’auto-construction, la briqueterie et la forge sont aujourd’hui un point d’honneur pour le Conseil Communal “Santa Bárbara”, membre de l’équipe promotrice de la Commune. Ce processus d’intégration a permis d’améliorer la qualité de vie de ses habitants mais aussi de voir plus loin. Le grand projet, c’est de libérer ce territoire de l’emprise des grands propriétaires du cacao, d’en faire une source de production d’aliments autogérés, et elles y travaillent…

Argenis Quintana, porte-parole du Conseil Communal et travailleur de la briqueterie

Argenis Quintana, porte-parole du Conseil Communal et travailleur de la briqueterie

Thaly Itriago, porte-parole de la commission du logement, conseil communal Bolivarien Santa Bárbara.

Thaly Itriago, porte-parole de la commission du logement, conseil communal Bolivarien Santa Bárbara.

Nous sommes allés jusqu’au Caño La Palma, en file indienne à travers le champ de maïs de Yuleidy. Avec son époux et ses sept enfants elle y fait pousser deux hectares d’énormes plants de maïs jaune. “Un maïs très sérieux, nous dit-elle, si on rit en le semant, il ne pousse pas bien”; ça nous rappelle la croyance du fil rouge à poser sur le front des enfants qui ont le hoquet. Sous les piqûres de mouchettes nous avons appris l’histoire des titres agraires, des évidents obstacles à leur approbation en faveur des paysans. Le gouvernement est connu pour les octroyer à des personnes qui ont déjà des bénéfices, des crédits, de l’argent ou à des personnes qui ne sèment pas mais qui ont un titre agraire; et le paysan, celui qui sème, celui qui récolte, vu qu’il ne possède pas le titre, n’est pas pris en compte. Exemple : les voisins de Yuleidy travaillent dans une immense grande propriété privée, Hato Grande. Au moment des élections on les oblige à voter pour les candidats de droite sous peine de perdre leur emploi. Le patron a reçu un titre agraire et un crédit approuvé par l’État; Yuleidy et sa famille, comme des dizaines d’agriculteurs de la zone, réclament la terre depuis des années, et pas moyen.

Le collectif fait la force

De retour à la briqueterie avec Thaly, assis sous le soleil, appareils éteints, caméra allumée, réflecteur en main. Elle nous donne un cours d’économie socialiste, compare les coûts du marché privé avec la production auto-gérée. Pas surprenant si pour ces “bagarreuses” l’intégration des jeunes au travail de la Commune est fondamentale pour garantir l’économie. Même si la productivité baisse, ce qui compte pour elles finalement c’est que les jeunes puissent recevoir leur salaire en fin de semaine pour nourrir leurs enfants, qu’ils se sentent reconnus et pris en compte; et que ces parpaings qu’ils fabriquent comme par magie dans la cour de la maison soient la matière première de la participation aux brigades d’auto-construction. "Celui qui a les moyens d’acheter une maison,  tant mieux pour lui, mais il ne l’aimera jamais autant que s’il avait participé à sa construction."

Aquarela Padilla. Photos : Rosana Silva

Source : http://mpcomunas.gob.ve/las-peleonas-de-santa-barbara/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=las-peleonas-de-santa-barbara

Traduction : Thierry Deronne

URL de cet article : http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/11/24/les-bagarreuses-de-santa-barbara-et-autres-visages-invisibles-du-venezuela/

 
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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 09:31

23 novembre 2013

Des pacifistes du monde entier se sont donnés rendez-vous dans la province de Guantanamo pour exiger la restitution à Cuba du territoire illégalement occupé depuis plus d’un siècle par la base navale des États-Unis.

Cette revendication était au centre du 3e Séminaire pour la paix et pour l’élimination des bases militaires étrangères, qui a tenu séance pendant trois jours dans la province de l’est de l’île.

Prenant la parole à ce séminaire, Silvio Platero, président du Mouvement cubain pour la paix et la souveraineté, a souligné que cette revendication est une question de principes.

Pour sa part, René Gonzalez, président de l’Institut d’Histoire de Cuba, a qualifié la présence de la base navale des États-Unis à Guantanamo d’absurdité stratégique, militaire et politique.

Selon Gonzalez, l’enclave que les États-Unis occupent contre la volonté du gouvernement et du peuple cubains constitue un foyer de tension susceptible de servir de prétexte à une agression. « Cette base est d’autant plus absurde que plusieurs hauts responsables militaires étasuniens ont signalé que Cuba ne constitue aucune menace pour la sécurité nationale des États-Unis », a-t-il rappelé.

Parmi les personnalités présentes à ce séminaire figuraient la présidente du Conseil mondial pour la paix, la Brésilienne Maria do Socorro Gomes, et l’ancien procureur général des États-Unis, Ramsey Clark.

Les autorités cubaines sont opposées à la présence de cette enclave militaire, considérée comme la plus ancienne base des États-Unis hors du continent nord-américain et la seule située dans un pays n’ayant pas de relations diplomatiques avec eux. Elle constitue une violation de la souveraineté et de l’intégrité de Cuba, ainsi que du Droit international.

Depuis 2002, la base navale abrite une prison militaire de haute sécurité que les États-Unis ont transformé en un centre de torture

Rappelons que Washington a occupé ce territoire au début du XXe siècle en vertu d’instruments juridiques imposés à Cuba comme condition pour accéder à son indépendance formelle suite au retrait de l’armée coloniale espagnole.

Ce Séminaire, de fréquence biennale, qui réunit des dirigeants de mouvements populaires, pacifistes et des activistes sociaux de nombreux pays, se veut une tribune pour exiger la fin de la domination impérialiste.

PL, La Havane, le 20 Novembre 2013.

 

* http://granma.cu/frances/cuba-f/20nov-Pour%20la.html
URL de cet article 23392
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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 19:30

La déclaration de la campagne internationale Hands Off Venezuela

 

A la veille des élections municipales du 8 décembre, les actions de spéculation, de stockages clandestins, de réalisation de profits excessifs et de prix volontairement surévalués ont été intensifiées. Le gouvernement vénézuélien du Président Maduro a dénoncé un  ‘coup d’état au ralenti’. L’inflation annuelle est montée à 74% et l’index de pénurie atteint un niveau record de 22%.

Les semaines passées, le gouvernement Bolivarien a pris une série de mesures pour l’inspection des prix d’une série de biens, et a ordonné certains magasins à réajuster leurs prix. Dans de nombreux cas, les inspecteurs du gouvernement ont découvert des prix excessifs de 1000% par rapport au prix normal, ou plus. 

Les magasins importent des produits en les payant en dollars reçus par le gouvernement au prix du marché régulé, et ensuite les affichent à des prix calculés sur les taux du marché noir. Le gouvernement a dénoncé cette pratique, qui équivaut à voler le consommateur.

Le gouvernement a également pris des mesures contre le stockage excessif de réserves, découvrant des hangars remplis de marchandises, allant de la nourriture aux électroménagers, dont on constate la pénurie dans les magasins. Une fois saisies, ces marchandises ont été vendues aux prix normaux. Le résultat de ces enquêtes a été que des dizaines d’hommes d’affaires ont été arrêtés et attendent maintenant leur procès.

Ces mesures ont été accueillies avec enthousiasme par le peuple vénézuélien, car elles ont permis de remettre les produits sur le marché à des prix normaux.

Le Président Maduro a demandé et obtenu du Parlement une loi habilitante afin de prendre une série de mesures destinées à combattre ce qu’il a appelé une  ‘guerre économique menée par la bourgeoisie parasitaire’. 

La campagne de sabotage et de désorganisation économique a débuté il y a plus d’un an, en parallèle à la maladie de Hugo Chavez. Elle s’est intensifiée après sa mort et durant la campagne pour l’élection présidentielle du 14 avril.

Comme nous le savons, immédiatement après sa défaite électorale, l’opposition lança une violente campagne de déstabilisation entre autres par des fusillades visant des activistes bolivariens,  des attaques contre des cliniques, etc. L’opposition a refusé de reconnaître le résultat des élections et a tenté, encore une fois,  de renverser le gouvernement Bolivarien par la force. 

Actuellement le candidat de l’opposition, Enrique Capriles, a émis des menaces contre le Président Maduro et disant ‘qu’après le 8 décembre, nous vous poursuivrons, vous et votre gouvernement’.

La campagne internationale de solidarité Pas Touche au Venezuela veut alerter les mouvements des travailleurs et d’étudiants, les activistes de la solidarité et l’opinion publique progressiste à propos de ces faits.

Ils représentent de nouvelles menaces de la part de l’oligarchie, et avec elle, de l’impérialisme, contre la volonté démocratique du peuple vénézuélien. 

Le peuple du Venezuela doit à nouveau mener une bataille cruciale. Le 8 décembre, les élections municipales ne seront pas seulement des élections normales, mais un clash majeur entre la révolution (qui bénéficie de l’appui démocratique de la part de la majorité du peuple vénézuélien) et de la contre-révolution.

Nous soutenons fermement le peuple vénézuélien et le gouvernement de Maduro contre l’oligarchie parasitaire, et nous soutenons toutes les mesures nécessaires pour la lutte contre la guerre économique. 

Nous sommes vigilants et nous mobiliserons contre toute tentative de coup d’état de la part de l’oligarchie.

Pas touche Venezuela!

Une main de fer contre la guerre économique!

Respect de la volonté démocratique du peuple !

Vive la révolution vénézuélienne !

 

URL de cet article :

http://www.unitesocialiste.be/index.php/international-mainmenu-30/39-vnzuela/320-elections-municipales-du-8-decembre-solidarite-avec-la-revolution-bolivarienne-face-a-la-guerre-economique

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 22:45

Lundi 11 novembre 2013

DakaLe gouvernement de Nicolás Maduro a pris samedi dernier une décision retentissante pour freiner l’augmentation incontrôlée des prix ; il a ordonné à l’armée d’occuper les centres commerciaux Daka, une chaîne d’appareils électroniques bien connue au Venezuela. La raison de cette occupation est très simple : Daka a été accusée à plusieurs reprises de vendre ses produits à des prix exorbitants et non justifiés.

 

Nicolás Maduro a choisi de faire connaître sa décision lors d’un discours à la télévision, tout en exhortant Daka à pratiquer des tarifs équitables. « Nous avons constaté que les prix sont plus élevés par rapport à d’autres produits similaires. Certains produits sont parfois jusqu’à 1.000 % plus chers », a accusé le président vénézuélien. Certains dirigeants de Daka ont été arrêtés par la police pour être interrogés. C’est la réponse décisive qu’a mise en place le gouvernement pour mettre un frein à l’inflation qui est en train de prendre des proportions inquiétantes.

 

Daka appartient à une famille arabe proche du gouvernement. L’opposition n’a pas manqué d’accuser Maduro d’avoir fait ses choux gras de cette affaire. Pourtant, la plupart des Vénézuéliens reconnaissent que les négociants font monter les enchères en vue des prochaines élections municipales du 8 décembre en augmentant artificiellement le prix des produits de base.

 

Maduro et le parti socialiste unifié du Venezuela ont en quelque sorte décidé d’anticiper Noël et le paiement du treizième mois pour lutter contre la hausse des prix afin de rendre plus vivable le quotidien des parties les plus pauvres de la population.
 

Capitaine Martin

http://www.resistance-politique.fr/article-venezuela-nicolas-maduro-envoie-l-armee-pour-faire-baisser-les-prix-121067665.html

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